Édouard Rod (1857-1910), écrivain suisse romand dit l’ « Anatole suisse », en raison de l’oubli dans lequel ses œuvres sont tombées au XXe siècle et par analogie avec Anatole France, est l’auteur de La Maison des crimes, lu ici en 2010, et dont l’on découvre vite la pensée dans cette citation :
« Les peuples marchent grisés par les mots sonores et menteurs claironnés à leurs oreilles, sans révolte, passifs et résignés, alors qu’ils sont la masse et la force, et qu’ils pourraient, s’ils savaient s’entendre, établir le bon sens et la fraternité à la place des roueries sauvages de la diplomatie. »
L’Autopsie du docteur Z** est ainsi présenté par l’éditeur : « Et si une activité cérébrale rémanente persistait après la mort ? Et si les morts pouvaient encore penser quelques jours après leur décès ? Voire percevoir ce qui les entoure ? Et si un savant arrivait à enregistrer le contenu de cette activité ? Que diriez-vous de lire le compte-rendu d’un enterrement par le mort lui-même ? Monsieur van Gelt s’est suicidé mais sa famille a tenté de le cacher. Il était fort estimé et les rumeurs persistantes sur les circonstances de son décès ont forcé celle-ci à demander une enquête… »
Lecture étonnante de ce rapport du docteur Z recueilli par Édouard Rod qui le connut personnellement :
« Le docteur Z*** habitait Bordeaux, et jouissait d’une renommée de bon praticien. La brochure dont il fit les frais : Observations sur quelques phénomènes de l’existence cérébrale, souleva un « tollé » général. Il bouleversait toutes les notions reçues, menaçant à la fois, par ses conséquences indirectes, la science, la morale et la religion. En effet, le physiologiste prétendait que la vie du cerveau ne s’éteint pas en même temps que celle du corps, qu’au contraire, elle continue pendant une période qui varie de sept à dix jours après le dernier soupir. »
Bonjour,
Quel espoir dans cet descente “posée” , vers une fin si calme qui ressemble à ce moment particulier de l’endormissement, j’ai bien aimé merci.