« Mme Benoît, dont l’humeur et la figure ont bien changé depuis dix ans, était en ce temps-là (1846) une personne tout à fait aimable. Elle jouissait délicieusement de cette seconde jeunesse que la nature n’accorde pas à toutes les femmes, et qui s’étend entre la quarantième et la cinquantième année. […] Les dedans d’une personne si accomplie répondaient exactement au dehors. L’esprit de Mme Benoît était aussi vif que ses yeux. Sa figure n’était pas plus épanouie que son caractère. Le rire ne tarissait jamais sur cette jolie bouche ; ses belles petites mains étaient toujours ouvertes pour donner. […] Comme il n’est rien de parfait en ce monde, Mme Benoît avait un défaut, mais un défaut innocent, qui n’avait jamais fait de mal qu’à elle-même. Elle était, quoique l’ambition semble un privilège du sexe laid, passionnément AMBITIEUSE. »
La grande ambition de Madame Benoît, née Gabrielle-Auguste-Éliane Lopinot est d’avoir un hotel particulier à Paris, boulevard Saint-Germain et de devenir Marquise…
C’est le point de départ de La Mère de la Marquise, roman léger d’Edmond About, peu tendre pour la noblesse, que nous vous laissons découvrir.
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