Les deux traductions en prose du Corbeau d’Edgar Allan Poe par Baudelaire et Mallarmé sont bien plus connues que celle en vers de Maurice Rollinat (1846-1903) auteur de poésies fantastiques et souvent macabres et pianiste connu pour avoir mis en musique des poèmes de Baudelaire.
Cette mise en vers du Corbeau respecte l’original tout autant que les traductions de ses illustres prédécesseurs.
« Lors, j’ouvris la fenêtre et voilà qu’à grand bruit,
Un corbeau de la plus merveilleuse apparence
Entra, majestueux et noir comme la nuit.
Il ne s’arrêta pas, mais plein d’irrévérence
Brusque, d’un air de lord ou de lady, s’en vint
S’abattre et se percher sur le buste divin
De Pallas, sur le buste à couleur pâle, en sorte
Qu’il se jucha tout juste au-dessus de ma porte…
Il s’installa, puis rien de plus. »
merci bcp pour tous