Ce conte fantastique qui évoque notamment Johannes Kreisler, le personnage du « musicien fou » créé par Hoffmann (nommé Kressler dans cette traduction anonyme), est parue dans la revue L’Artiste en 1831.
« Nous avons étudié l’harmonie en même temps, Kressler et moi. C’est encore un jeune homme, et pourtant je ne suis né qu’après lui. Moi, si vieux déjà. On a élevé bien des disputes pour savoir si Kressler a plus de génie que moi ; moi, j’ai plus de folie et d’éclat ; j’ai plus d’enivrement et plus de hasard, je suis plus du peuple, mais Kressler, c’est le chantre du monde idéal ; c’est le musicien de la jeunesse et des femmes ; il est au troisième ciel à côté de Saint-Paul ; il jette son âme là-haut tant qu’elle peut aller ; il l’accompagne de sons lointains et prolongés ; sa musique est une extase ; pour lui, le monde extérieur n’est rien, il n’est pas de ce monde ; moi j’en suis. »
Le maître de chapelle Johannès Kreisler, dessiné par Hoffmann.
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