Pour apprécier pleinement le spectacle décrit par Hoffmann et comprendre les réactions profondes du narrateur, il est nécessaire d’avoir à l’esprit le livret du Don Juan de Mozart :
À Séville, en Espagne. Séducteur blasphémateur, Don Giovanni avance masqué pour séduire Donna Anna, par ailleurs fiancée à Don Ottavio. Anna le repousse et reçoit la protection du Commandeur, son père. Au cours d’un duel nocturne, Don Giovanni blesse à mort le vieil homme, avant de s’en aller, sans le moindre remords, vers d’autres proies, toujours flanqué de son valet Leporello, complice récalcitrant de ses audaces. Donna Elvira et Zerlina seront les autres victimes criantes du libertin. Après avoir perpétuellement glissé entre les mailles des filets – et s’en être délecté avec concupiscence – Don Giovanni ira brûler dans les flammes de l’enfer, entraîné par le spectre du Commandeur venu venger sa fille et rétablir l’ordre des choses.
Ce Don Juan « Aventure romanesque d’un voyageur enthousiaste » est extrait des Fantaisies à la manière de Callot (1814) et sa fin ne nous étonne pas de la part d’Hoffmann.
Max Slevogt, Le chanteur Francisco D’Andrade dans le rôle-titre de l’opéra de Mozart Don Giovanni (1902).
Le libertinage ne serait-il qu’une recherche de l’absolu, comme le dit le mouvement romantique et les curés? En tous les cas ce n’est pas ma nouvelle préférée de cet auteur