Le tableau de G. Kolbe Doge et dogaresse exposé à Berlin en 1816 est le point de départ de ce conte fantastique. « Un doge magnifiquement vêtu s’avance sur une terrasse, la dogaresse aussi en riche toilette est à ses côtés ; lui, vieillard à la barbe grise : sur son visage bruni et vivement coloré, des traits singulièrement contrastés peignent les uns la vigueur, d’autres la faiblesse, ici la bonté même, et là l’orgueil et l’arrogance ; elle, jeune femme pleine d’une tristesse langoureuse dans sa tenue, dans son regard d’où s’échappe un désir rêveur. »
Un connaisseur raconte l’histoire compliquée de la vie aventureuse de ce couple mal assorti, les destinées étranges et colorées de mystère de plusieurs personnages, les complots au sein de Venise toujours enchanteresse.
Quand le narrateur a achevé son récit, Hoffmann conclut : « La profonde signification de ce ravissant tableau se révéla à leur esprit ; mais, chaque fois qu’ils y jetaient les yeux, l’histoire des tristes amours d’Annunziata et d’Antonio leur revenait également à la mémoire, et les pénétrait, jusqu’au fond de l’âme, d’une mélancolique émotion. »
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.