Sur le thème de la nostalgie, de la fuite du temps, cinq grands poètes ont rêvé…
Théodore de Banville : Bien souvent je revois
« Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes. »
Guillaume Apollinaire : Automne malade
« Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille. »
Alfred de Musset : À Juana
« Mais que dis-je ? ainsi va le monde.
Comment lutterais-je avec l’onde
Dont les flots ne reculent pas ?
Ferme tes yeux, tes bras, ton âme ;
Adieu, ma vie, adieu, madame,
Ainsi va le monde ici-basé. »
Voltaire : À une dame ou soi-disant telle
« Ainsi mes jours égaux, que les Muses remplissent,
Sans soins, sans passions, sans préjugés fâcheux,
Commencent avec joie, et vivement finissent
Par des soupers délicieux. »
Alphonse de Lamartine : Consolation
« Mais loin de moi ces temps ! que l’oubli les dévore !
Ce qui n’est plus pour l’homme a-t-il jamais été ?
Quelques jours sont perdus ; mais le bonheur encore,
Peut fleurir sous mes yeux comme une fleur d’été. »
Consulter les versions texte de ce livre audio : Bien souvent je revois (Banville) ; Automne malade (Apollinaire) ; À Juana (Musset) ; À une dame ou soi-disant telle (Voltaire) ; Consolation (Lamartine).
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