Il faut connaître L’Entretien entre d’Alembert et Diderot pour apprécier le Rêve de d’Alembert qui en est la suite. Le dialogue matérialiste entre les deux encyclopédistes devient un entretien entre d’Alembert rêvant puis éveillé, Mademoiselle de l’Espinasse sa grande amie et le docteur Bordeu qui développe des thèses très hardies pour l’époque et nourries par l’incompréhensible.
« Toute chose est plus ou moins une chose quelconque, plus ou moins terre, plus ou moins eau, plus ou moins air, plus ou moins feu ; plus ou moins d’un règne ou d’un autre… donc rien n’est de l’essence d’un être particulier… Non, sans doute, puisqu’il n’y a aucune qualité dont aucun être ne soit participant… et que c’est le rapport pins ou moins grand de cette qualité qui nous la fait attribuer à un être exclusivement à un autre… Et vous parlez d’individus, pauvres philosophes ! laissez là vos individus : répondez-moi. Y a-t-il un atome en nature rigoureusement semblable à un autre atome ? »
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.