Cette poignante nouvelle sur la réussite et l’échec dans la création littéraire par l’américaine Constance Fenimore Woolson (1840-1894) est parue dans la Revue politique et littéraire en 1884.
« Une partie de ma nuit s’était passée à lire son drame : il était plein de passion et de poésie. Je me sentais ému autant que troublé par l’originalité puissante qui s’y révélait. J’étais pris d’un enthousiasme dont je ne me croyais plus capable. Auteur moi-même et critique de profession, comment n’étais-je pas plus sensible aux défauts de cet ouvrage, presque aussi nombreux que ses beautés ? Mais les éclairs de génie qui brillaient dans ce drame m’avaient ébloui. À la réflexion cependant, je reconnus la nécessité de quelques changements. Je souhaitai que l’auteur y consentît. Ce désir venait d’un bon sentiment, qui ne m’était pas habituel. Jusqu’alors, à l’égard des auteurs malheureux, ma devise avait été : Vae victis ! »
Portrait de Constance Fenimore Woolson.
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