Cette douce et mélancolique nouvelle de Claude Jouffroy (18?-19?) est parue dans la revue La Vie contemporaine en 1897.
« — Je voudrais lire… de vrais livres. J’en ai bien quatre ou cinq à la maison ; mais je n’ai pas eu le temps d’oublier assez le premier quand j’ai fini de relire le dernier. Maman aussi m’en donne quelquefois, qu’on lui prête à la Congrégation ; mais je ne les aime pas. Ce sont des vies de saints tellement saints qu’on voit bien qu’on ne pourra jamais leur ressembler… et puis, après tout, je ne sais pas si personne en aurait envie… moi pas. Ou bien alors, ce sont des histoires… des histoires pas vraies, qui n’ont jamais pu arriver, où il n’y a que des gens bons comme des anges, et d’autres méchants comme des démons, et où les bons finissent toujours par être heureux… « Il me semble qu’il doit y avoir d’autres livres, des livres qui racontent ce qu’on voit tous les jours autour de soi, qui le disent bien, en mots qui font pleurer, comme un qu’on m’a donné l’an dernier.
— Qui s’appelle?… demandai-je. »
Je vous en prie, Seb. J’ai été sensible à ces émotions d’amour platonique, sereine du côté de la femme, plus mélancolique du côté de l’homme…
M. Lutringer,
Je comprends et partage, en vous écoutant lire, les sentiments du narrateur à l’égard de cette noble femme rayonnante de cœur et d’esprit.
Votre lecture est magnifique, merci.