Ruines et fantômes est un recueil de 21 souvenirs historiques que clôt Le Dernier Fantôme, celui de Napoléon III. Jules Clarétie (1840-1913) raconte des anecdotes dont il a été témoin et nous fait revivre des moments célèbres de l’époque.
« 1873
« Napoléon III est mort ce matin, à 10 h. 45, à Chislehurst. »
C’est par cette laconique dépêche que Paris a appris la fin d’un empereur qui pendant vingt ans a gouverné le monde, silencieux, et qui, mort sans parler, dans le sommeil opaque du chloroforme, aura été, on peut le dire, le silence couronné. […]
Il est proclamé que c’est à un malade que la France, au mois de mai 1870, avait remis ses destinées ; que c’est un malade qui, en juillet, n’a pas eu la force de résister à ceux qui le poussaient à faire la guerre à l’Allemagne, dans l’espoir d’y trouver quelque profit ; que c’est un malade qui, après Woerth et Forbach, a perdu, à Metz, des jours précieux pour le salut de l’armée en s’obstinant à rester à la tête des troupes ; que c’est un malade, enfin, qui… »
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