Faustine pourrait être une simple biographie. De l’anecdote, certes, mais remise dans le contexte des époques couvertes. L’héroïne est ainsi un miroir promené dans l’Europe des trente glorieuses. Ce regard féminin est porté sur un monde occidental de la seconde moitié du vingtième siècle. On le dit volontiers fastueux, mais le parcourir est un périple.
Faustine a six ans au début de ce premier tome qui se termine à l’aube de ses vingt ans. Entre 1962 et 1976 à l’instar du monde qui l’entoure, elle traversera bien des remous. Petite fille curieuse, émerveillée, rabrouée, fillette transbahutée, déracinée, adolescente soumise à la raison du plus fort puis jeune femme libre et amoureuse aux portes d’un bonheur trop vite interdit.
Une biographie au plus proche de la mémoire de l’auteure. On y rit, on y pleure, on évolue et on savoure, on s’y retrouve, on ne s’ennuie jamais…
Peinture au doigt, tempera de Jean-Paul Schwab. Collection personnelle.
Chap01 – On ne saura jamais pourquoi : 4’55’’ – La sonothèque gratuite – rames lentes, cloches église, wikimédia : chant du merle.
Chap05 – L’autre jour : Richard Storrs Willis, domaine public
Chap09-Les hauts murs : Franz Lizt, Liszt, Ave Maria II, S. 38
Chap10-36, rue aux fleurs, Paul Dukas, L’apprenti sorcier, domaine public
chap11-Saint-Ferdinand – Pixabay-carousels-libre de droit https://pixabay.com/fr/sound-effects/carousel-on-english-beach-27523/
Chap 13 premières amours et Cie : https://musopen.org/music/6515-keyboard-sonata-in-a-flat-major-k-127/#recordings Scarlatti Vadim Chaimovitch cc pd
chap 16 – Un été au bord du lac de Zoug. Cri des marmottes – documentaire animalier – extrait
Chap 19 – Question de principes – la sonothèque : Train en gare https://lasonotheque.org/detail-2723-train-en-gare-1
Chap 20 – Sous le soleil méditerranéen – ukuaru Valss Arvö Part – Markus Staab – CC BY 3.0 Deed
Chap 22 – Un si joli village – ambulance sirène
Chap 31-Ce que fille veut – the-moon-got-tangled-in-the-branches-155041-pixabay.mp3
Chap 32 – Questions existentielles – Paavali Jumppanen, piano – Beethoven – Piano Sonata No. 1 in F minor, Op. 2, No. 1 – Musopen – https://musopen.org/music/26-piano-sonata-no-1-in-f-minor-op-2-no-1/
Chap 34 – Dernière ligne droite- Musopen https://musopen.org/music/2571-symphony-no-9-in-d-minor-op-125/ cc pd
Chap 35 – Viva la libertà – Swiss national anthem – cc pd – collection personnelle
Chap 37 – Changement d’aiguillage – https://archive.org/details/aporee_39262_44873 public domain mark 01
Chap 38 – Giboulées – https://lasonotheque.org/detail-2718-eclair-d-orage.html
Chap 43 – Un été au Tessin suivi de… https://archive.org/compress/lp_gone-with-the-wind_max-steiner/formats=VBR%20MP3&file=/lp_gone-with-the-wind_max-steiner.zip Unlocked recordings made available under the Music Modernization Act.
Chap 45 – Lorsque la fille paraît – Sonnette entrée – La sonothèque + Chant du FC Bâle (extrait) Collection personnelle.
Chap 46 – Chaos confusion embrouillamini : Gounot marche funèbre d’une marionnette – extrait intro – musopen CC BY-NC 3.0 Deed Attribution-NonCommercial 3.0 Unported
Chap 49 – Jamais dire jamais – musique https://pixabay.com/fr/service/license-summary/ https://pixabay.com/fr/music/classique-moderne-the-moon-got-tangled-in-the-branches-155041/
Aleksey Chistilin
Chap52 – Carpe Diem : 10’10’’ – 10.5Mo – https://musopen.org/music/777-peer-gynt-suite-no-1-op-46/
Je n’ai pas oublié le jour où, sur le site Atramenta, j’ai découvert la narration d’une scène de pêche dans le regard d’une petite fille. Christina sait insuffler la vie à ses personnages et ses situations, ce qui n’est pas chose évidente pour un auteur débutant. Mais j’avais surtout été troublé par l’atmosphère étrange de la fin du chapitre, comme une anecdote à la Steinbeck que je ne vais pas dévoiler.
Je suis retombé quelques mois plus tard sur ce même texte qui entre-temps était devenu le tout premier chapitre du tout premier tome de la série des Faustine. (Je précise que sur littérature-Audio, ce premier chapitre est passé en place 2). J’ai bu le livre d’une traite, puis les suivants, au fur et à mesure de leur écriture, parfois avant leur parution. Faustine, c’est une auto-biographie sans complaisance, virevoltante, tour à tour joyeuse, marrante, optimiste, triste. La vie quoi, la vie partagée entre la Belgique, la Suisse, la France, les USA et bien d’autres. Christina nous y raconte la fin d’une époque qui n’existe plus, celle des trente glorieuses où régnait l’insouciance ou les secrétaires tapaient à la machine et où les téléphones à cadran avaient des fils en queue de cochon qui passaient leur temps à s’entortiller. Peu à peu, à travers le regard d’une jeune fille qui devient femme puis maman, on assiste à la transformation de la société, au développement du numérique, aux bouleversements politiques et sociétaux qui sont la toile de fond des évolutions, errements et pérégrinations de l’héroïne. Courageuse et déterminée, Faustine enchaîne les petits boulots, les voyages, les rencontres. On y mange, on y boit (trop), on y fait la fête, on s’amuse, on travaille, on partage, on s’engueule. Les amitiés naissent, les amours aussi, et parfois les trahisons et les deuils signent la fin des amours…
Et puis surtout, l’addiction est là qui rôde. L’addiction qui, au fil des volumes, nous fait mal à nous aussi, lecteurs ou auditeurs. On voit l’héroïne s’enfoncer, on a envie de lui crier « arrête ! », mais nous ne sommes que les spectateurs impuissants de la lente glissade, des sursauts, des tentatives de sevrage ratées. Et puis enfin, avec le dernier grand amour, vient la rédemption, la renaissance à deux. Les démons sont terrassés, une autre vie se profile. La série s’arrête là, ou presque. On dit parfois que les peuples heureux n’ont pas d’histoire. Pour connaître un peu Jean-Paul et Christina, je peux dire que les gens heureux en ont une.
Merci Pierre pour cette jolie nouvelle marque de reconnaissance. Je les collectionne précieusement. Tu as bien fait de prendre ton temps (rires!). Je ne te redirai pas tout ce que la biographie de Faustine nous a apporté, mais déjà rien que pour ton amitié, et tout ce que tu m’as appris en écriture, cela valait la peine ! Cela fait un peu “délit d’initié” mais on ne dit jamais assez merci !
Christina SCHWAB… Bonjour…
En 52 courts chapitres… les 20 premières années… à partir de la 7ème… d ‘ une personne… que vous avez suivie… comme un double… sans la quitter… une seconde… Biographie… dites-vous… en presentation… pas auto-biographie… Vous la suivez… dans la re-creation… et elle vous suit… jusque dans votre cuisine d’ aujourd ‘ hui… où vous nous dites… avoir été fort occupée ces derniers jours… À la vie à la mort… Peut-on faire le départ… entre le vécu… et le revécu ?…
14 années… égrenées… en ces 52 courts chapitres… brèves séquences… remontées à la memoire… discontinues… et continues… puis… au fur et à mesure que le temps passe… et que la mémoire… se fait moins fragmentaire… la continuité… peu à peu… s ‘ installe… Ce livre… étant le premier… d’ une série de 6… nous verrons… comment vous déroulez la chose…
38 chapitres… sur l ‘ enfance et l’ adolescence… comme autant de berlingots… parfois acidulés… que l ‘ on savoure delicieusement… on pense à Sophie … aux petites filles modèles… à Zazie… à Tom Sawyer… pour ne citer que… les plus emblématiques… de ces enfants… immortalisés… par la litterature… Et aux adultes… qui… de leur monde… À Papa Maman… tout honneur… bien sûr !…
FAUSTINE a de belles gambettes… et elle gambille… gambille… La joie de vivre… Une heureuse nature… qui oublie bien vite… ses deconvenues… petites et grandes…
” Après la pluie “… le titre du chapitre 39… le début de FAUSTINE… qui a vu le loup !… m ‘ a bien amusé… J’ y ai vu une friponne allusion… au ” Jeu des nuages et de la pluie “… mais peut-être… n ‘ aviez vous pas ça en tête… Jeu joué avec un loup… qui m’ a déplu d ‘ entrée… mais je crois qu’ il en va souvent ainsi… pour les demoiselles… Le monde adulte… elle y entre… Papa Maman doivent se faire une raison…
Pour moi… Christina SCHWAB… ce premier tome est une belle réussite… et la lecture que vous en faites… ne fait que la rehausser… Une conteuse… lis-je… dans un commentaire… je suis pleinement d ‘ accord… Je suis sûr que le texte gagne à être lu par vous-même… ce qui n’ est pas le cas pour tous les auteurs qui se risquent… à lire leurs oeuvres…
Rendez-vous pour la suite… ” Les années “… comme l ‘ a ecrit Annie ERNAUX ( livre que j’ aime beaucoup… )…
Mon cordial salut… et à Monsieur… dont les dessins meritent le coup d ‘ oeil…
… sans oubler… FAUSTINE… bien sûr…
Cher Sautillant,
c’est beaucoup d’honneur que vous me faites, érudit comme vous l’êtes, d’accorder autant de lignes à ma Faustine.
Comme vous l’avez compris, il y a beaucoup d’auto dans cette biographie (en fait il n’y a que cela sauf défauts de mémoire qui reconstruit comme chacun sait). Mais bon, tout de même au plus près de “ma” réalité. Un travail de plusieurs années, basé sur des lettres, des photos, de bulletins de salaires. Une trame de 44 pages…
Bien vu pour le jeu des nuages…
Il est vrai que lorsque l’on entre dans l’intime, il n’est pas facile de lire son propre travail. Mais en même temps, quelle gageure et quel plaisir quand le pari est réussi !
J’espère que vous aimerez les prochains tomes tout autant. L’écriture évolue en même temps que Faustine et la conteuse devient un peu plus sûre d’elle au fil des livres. Heureusement !
J’ai transmis vos salutations à Monsieur qui vous remercie de devant le dernier tableau en date… Il travaille beaucoup ces temps!
Je me suis régalée,Christina. Merci mille fois pour ce cadeau. C’est si bien lu ! Bonne continuation sur le site de
L. A.,pour notre plus grand plaisir 🌷
Bonjour Suzen!
Merci beaucoup pour ce commentaire, attrapé au vol hier soir… et qui a fait mouche ! Cela fait plaisir de sentir que l’on “travaille” pour des auditeurs qui apprécient. J’en suis au tome trois et cela me donne beaucoup de motivation pour continuer à corriger et habiller mes bandes-son. Merci encore et belle journée ! (ce matin, il y avait une poudrée de neige sur le sol).
J’ai déjà eu le privilège de lire les six tomes de la saga « Faustine » sur Atramenta et d’en commenter la plupart. J’en avais souligné l’écriture vive, rythmée et brillante. Un an plus tard, je découvre la version audio et alors qu’après une double lecture, je croyais avoir tout appréhendé de Faustine, je me rends compte que j’avais encore beaucoup à saisir du personnage.
Une voix bien posée, une articulation claire et surtout un réel talent de conteuse font de cette écoute une expérience vraiment immersive. Le relief sonore de cet enregistrement est surprenant. Les yeux fermés, j’étais dans la même pièce que Christina qui me faisait la lecture…ne manquait que le froissement des pages que l’on tourne.
J’ai beau connaître l’histoire, je n’ai qu’une question. À quand le tome 2 ?
Cher Deaglan,
Je suis très touchée par ce commentaire. C’est vrai que cela fait toujours plaisir de voir son travail reconnu. Je ne pense pas qu’il frise la perfection, mais disons que j’essaie de m’améliorer à chaque chapitre. Le second tome est déjà lu, ne me reste plus qu’à le corriger, et obtenir son aval sur le site. Il ne faut pas y compter avant deux mois je pense.
Encore toute ma gratitude et à très bientôt !