Charlotte Perkins Gilman (1860-1935) est une romancière, sociologue, conférencière et journaliste très active pour la cause féministe au début du XXe siècle aux États-Unis. Elle a publié de nombreuses nouvelles pleines d’humour, qui, au travers de scènes de la vie quotidienne, encouragent les femmes à se libérer des contraintes sociales qui leur sont imposées.
Dans celle-ci parue en 1914, la jolie Mollie Mathewson, parfaite femme au foyer, est soudainement transportée dans la conscience de son mari, et découvre avec surprise le point de vue des hommes sur le monde et les femmes : « Le monde s’ouvrait devant elle. Pas le monde dans lequel elle avait été élevée […] mais le monde tel qu’il était – le monde des hommes, tel que les hommes l’avaient fait, y vivaient, le voyaient. C’était vertigineux. »
Amy Marcy Beach, Four Sketches – Dreaming, interprété par Andrys Basten (licence Cc-By-4.0).
Merci Gaëlle, quelle belle lecture ! Cette inversion des rôles est rapportée avec une charmante simplicité et une toute aussi charmante délicatesse ; quelle belle écriture, ce qui veut dire, aussi, quelle belle traduction.
Un grand merci pour cette lecture. Il est amusant de penser que, homme ou femme, nous la vivons probablement différemment, mais sommes tout aussi sensibles à la beauté toute simple de ce texte.
La dernière phrase hantera longtemps l’esprit de tout homme raisonnable !
Merci infiniment, cher Vincent, je suis particulièrement fière que la traduction vous plaise, vous qui en faites régulièrement ! ☺️🙏
À vrai dire, le style de Charlotte Perkins Gilman, dans ces nouvelles écrites sans doute rapidement pour être publiées dans son magazine, n’est pas très recherché et un peu répétitif dans la forme. J’ai donc pris quelques libertés avec le texte pour le moderniser, le rendre plus fluide et compréhensible à l’oreille, sans en changer le sens évidemment. C’est un plaisir de la traduction que j’ai découvert grâce à L.A. que de de chercher le mot ou l’expression qui sonnera juste, en m’entendant lire tout en l’écrivant. Et d’y caser, tels des clins d’œil à moi-seule adressés, quelque tournure de phrase personnelle ou un adverbe qui a ma préférence, et qui me rendront le texte plus naturel à lire !
Votre message me motive pour mettre la dernière main à la traduction de la dernière nouvelle que j’avais entamée il y a plus d’un an, et qui ne mérite qu’un dernier petit polissage avant de pouvoir être lue ! Je m’y remets ce week-end ! 😇
Et les poches, Christian ! Considérez aussi les poches si pratiques de votre manteau !
Chère Gaëlle,
Grâce à vous, je découvre une auteure captivante ainsi qu’une traductrice particulièrement talentueuse! Quant à votre interprétation et à votre voix, elles servent le texte avec une remarquable justesse. Dois-je vous avouer que, désormais, lorsque les frimas vont pincer nos matins et que je devrai sortir mon chapeau, je considèrerai cet objet d’un regard un peu différent?.. Encore merci pour ce travail et à bientôt. Christian