Charlotte Perkins Gilman (1884)

La Glycine géante

Trois couples d’amis louent pour l’été une demeure isolée en Nouvelle-Angleterre. Ils n’ont de cesse de découvrir le mystérieux fantôme qui la hante la nuit, et le secret que dissimule l’immense glycine qui en recouvre les murs. Le drame qui y a eu lieu un siècle auparavant se devine par le récit qui ouvre la nouvelle…

Au travers de cette fascinante histoire d’inspiration gothique, construite en deux parties, Charlotte Perkins Gilman dénonce la violence d’un monde patriarcal et puritain. La thématique est donc celle de la plupart de ses écrits, elle qui fut une figure importante de la lutte pour l’émancipation des femmes au États-Unis au début du XXème siècle.

Merci aux éditions Les Petites Manies et à la traductrice Virgine Wallbrou pour leur aimable autorisation à lire cette nouvelle.

Traduction : Virginie Wallbrou.

Remarques :

La lecture est proposée en deux versions, avec et sans accompagnement musical.

Illustration :

Montage personnel à partir du portrait de Charlotte Perkins Gilman en 1884 par Hurd et de Étude de glycine, 1919-1920 par Claude Monet.

Licence d'utilisation : CC BY-NC-ND : Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification
Livre audio gratuit ajouté le 30/08/2023.

12 Commentaires

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  1. Mais qu’est ce qui m’a pris d’écouter ça avant de m’endormir seule dans ma vieille grande maison!
    C’était un régal, merci beaucoup pour cette belle écoute.

    1. Chère Pauline, il va peut-être falloir que j’ajoute un message d’avertissement au billet : ne pas écouter à la nuit tombée dans une grande maison isolée !
      J’espère ne pas vous avoir empêché de dormir…
      Merci de votre retour, c’est important de se savoir écoutée pour garder l’envie de poursuivre les enregistrements.

  2. Chère Gaëlle, que dire de plus que ce qui a déjà été si brillamment dit ? Je ne peux que vous remercier chaleureusement de nous permettre d’approfondir notre découverte de cette auteur que j’apprécie énormément. Quel texte magnifique ! Des sujets toujours étonnants, originaux, émouvants… Si bien servis par vos admirables lectures. Celle ci n’échappe pas à la règle. Quel talent ! MERCI, infiniment ! 🌹

    1. Chère Claryssandre, je suis comblée de savoir que mon intérêt pour cette autrice est partagé par de nombreux audiolecteurs comme vous, et que mes lectures participent à faire connaître son écriture. Cela m’encourage à poursuivre l’exploration de ses nouvelles, j’espère en proposer d’autres au fil du temps. Elle a également écrit des textes sociologiques et politiques sur la situation des femmes au début du XXème siècle, mais je me sens plus portée à lire des fictions.

  3. Je continue, chère Gaëlle, de vous suivre avec grand plaisir le long de votre chemin parmi les oeuvres de cette autrice inconnue de moi avant que vos enregistrements ne me la mette en lumière !

    Je partage votre avis, concernant le fait qu’il existe des liens entre ce texte et “Le papier peint jaune”. Le fantastique, dans les deux récits, est très subtil et se mêle à une dimension “sociale” (le mot est-il vraiment celui-ci?) évidente. Dans les deux textes, une égale lourdeur d’ambiance. Un silence presque palpable. Et surtout, l’empreinte profonde (et meurtrissante, pourrait-on dire) du passé. Nulle question ici de résilience, ni de rédemption, deux concepts rendus si galvaudé par leur usage médiatique abusif et les diktats de notre société contemporaine ! Chez Charlotte Gilman Perkins, il semble être question de porter lourdement le poids des traumatismes du passé. Pessimiste sans doute, cette vision des choses me parle plus que les diktats.

    Il va sans dire que votre voix feutrée et le choix de la musique, de son emplacement, contribuent énormément à l’effet produit par cette nouvelle sur l’auditrice/auditeur. Merci à vous, aux éditions Les Petites Manies et à leur traductrice, de nous avoir permis de plonger dans l’univers quelque peu inquiétant et bouleversant de Charlotte Gilman Perkins !

    1. Cher Bruant, votre analyse de ce texte me semble très pertinente et profonde, je n’avais pas pensé à tous ces aspects psychologiques sur le traumatisme. On sait pourquoi on lit quand on est écouté comme cela ! J’espère obtenir l’autorisation de lire une autre nouvelle du même recueil, qui est très réussie et à plusieurs niveaux d’interprétation également.
      J’aime beaucoup les textes où le fantastique vient juste perturber la réalité et apporter un peu de rêve, d’inquiétude, pour révéler une vérité cachée. HG Wells le fait aussi très bien. Merci de votre fidélité, je retourne très vite au micro !

  4. Cher Sautillant, chère Bruissement, merci de vos chaleureux messages. Ils constituent une fière récompense pour le temps passé à lire, corriger , chercher l’accord parfait entre musique et texte….
    La préface du recueil indique que ce texte est la première nouvelle publiée par Charlotte Perkins Gilman, et l’on y retrouve quelques points communs avec Le Papier peint jaune, il me semble. J’ai été bien contente de pouvoir lire la traduction de Virginie Wallbrou, car la première partie est écrite dans un vieil anglais qui m’aurait donné du fil à retordre, et je ne m’y serais sans doute pas risquée.
    Votre analyse est très juste, Sautillant : évocation, suggestion, rien n’est tout à fait explicité et pourtant le drame est deviné, compris, et l’impression laissée sur ces trois jeunes couples sans doute gravée à jamais. Merci encore de votre soutien sans faille !

  5. Merci Gaëlle pour ce texte de Charlotte Perkins, petit bijou offert à notre réflexion, que vous ciselez joliment par votre lecture parfaite et par un apport musical délicat.

  6. Bonjour GAËLLE 🍓…

    Le son m ‘ est revenu… grâce aux lumières d’ une perspicace personne… que j ‘ ai remerciée avec une chaude reconnaissance… Ce n’ etait rien !… La touche haut-parleur de ” LA ” était hors fonction…
    Une belle réussite… cette histoire de Charlotte Perkins Gilman ! Un petit bijou minutieusement ciselé … qui donne envie de se procurer le très joli petit livre… dans lequel l ‘ ont enserrée les editions… ” Les petites manies “… qui vous ont accordé l’ autorisation de lire…
    L ‘ histoire débute en plein drame… une de ces vilenies que les puritains de la Nouvelle-Angleterre
    perpetraient en toute bonne conscience… – la pure démence de tous les fanatismes – …
    Mais l’ auteur ne déroule pas le fil ! Elle le rompt sans crier gare… et nous voici un siecle plus tard…
    L ‘ atmosphere est toute différente ! Légère… légère ! La légèreté de trois jeunes couples… jouissant de l’ existence sans grand souci… on rit plaisante badine…
    La fin de l ‘ histoire nous renvoie à son terrible début… Rien n’ est dit… tout est suggéré…
    L ‘ atroce vérité…
    Oui… une parfaite réussite de Charlotte Perkins Gilman… Non seulement dans la construction… mais dans l’ évocation des personnages… En quelques traits non appuyés… les voilà devant nous… ecriture très visuelle… on voit les scènes…
    Et puis… le texte nous est si bien rendu par GAËLLE 🍓 ! Magnifié… dirais-je… sans exagération… ces… blandices !… que deplorait un jour Marc BONETTO… 😉… ( je n ‘ ai pas oublié car il m’ a appris le mot ! )… à la voix d ‘ une présence sans égal !
    Le montage-maison qui accompagne la présentation du livre sur le site… une mise en situation de l’ auteur… produit son petit effet… et la discrète musique se fond dans le paysage…
    Une parfaite réussite donc…

    1. Erratum…
      … Et puis le texte nous est si bien rendu par GAËLLE 🍓… à la voix d ‘ une présence sans égal…

      Ceci… sans préjuger de… ” l’ autorité “… de la voix de Marc BONETTO… qui me ferait peut-être tomber en pâmoison… 🤕🤒🙃…

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