Roman mineur de Charles Richard (1857-19..?) sur la fausse amitié, désuet, au dénouement improbable, La Dame rousse n’en recèle pas moins quelques belles pages poétiques.
« J’ai vingt-cinq ans, je puis être avocat, député ou autre chose dans ce genre ; pour cela il faut me marier. Lady Clarkson y a songé pour moi et m’a fait dénicher dans le midi, par Monsignor, une femme qui est, dit-on, absolument charmante. Je n’en suis pas certain, car j’ai vu seulement sa photographie. Son profil est fin, son front est un peu bombé, ses cheveux ont l’air abondants et bruns. Elle porte le deuil, car elle est orpheline comme moi et elle a été élevée par une vieille tante, toujours comme moi. Elle est riche, bien entendu, car c’est la seule chose capable de rendre raisonnable l’action de se marier. La cérémonie se fera prochainement. Je partirai peu de jours avant. On a toujours le temps de se voir quand on doit ensuite passer sa vie entière à se regarder. Tu partiras avec moi, car tu es le seul ami sérieux que je possède. »
Merci beaucoup Monsieur Luttinger, j’ai adoré.
Myriam
C’est délicieux de vous lire, Jibou, alors même que j’avais prévenu l’auditeur de la (relative) faiblesse de l’oeuvre. Par ailleurs, lorsque vous vous interrogerez sur l’absence de publications en 2020, revenez me voir, je vous donnerai un tuyau…
Cher Monsieur Luttringer
Avant tout merci pour la générosité avec laquelle vous nous distrayez et nous cultivez!! Vous déployez un art consommé de la lecture : arriver à nous faire écouter(jusqu’au bout!!) La Dame Rousse ça tient du miracle!!Mais je ne résiste pas à votre voix!! Merci pour toutes (les autres!?) magnifiques oeuvres que vous nous faites découvrir! Au cinéma on va bien voir parfois des navets! Pourquoi pas en littérature!!
Faut que je dise deux mots au rédacteur de ce billet …!
Merci à vous, Gordon !
Je dois avoir un faible pour “le roman mineur et désuet”
car j’ai beaucoup aimé celui-ci 🙂
Merci
Je vous remercie et vous félicite, Frederik, de l’élégante indulgence que vous manifestez pour ce texte !
Merci pour cette lecture. Le texte vaut beaucoup pour ses remarquables descriptions des ateliers de peintres du siècle dernier et des salons. Et la touche romantique d’orientalisme donne la couleur !