Ramuz n’hésite pas à malmener la syntaxe pour trouver une langue expressive et novatrice, qu’il oppose à la langue morte des grammairiens. On lui reproche de « mal écrire », et de mal écrire « exprès ».
« Mon pays a toujours parlé français, et, si on veut, ce n’est que « son » français, mais il le parle de plein droit […] parce c’est sa langue maternelle, qu’il n’a pas besoin de l’apprendre, qu’il le tire d’une chair vivante dans chacun de ceux qui y naissent à chaque heure, chaque jour. […] Je me rappelle l’inquiétude qui s’était emparée de moi en voyant combien ce fameux « bon français », qui était notre langue écrite, était incapable de nous exprimer et de m’exprimer. »
Récit aux personnages pittoresques, où une pauvre jeune fille va se découvrir un don incroyable.
Sergei Rachmaninov, Quatorze Mélodies, Op. 34: XIV. Vocalise, interprété par Emil Gilels (1960, domaine public).
Bien d’accord avec vous, Françoise: Ramuz demeure trop méconnu, et c’est dommage.
Merci pour votre beau compliment.
On ne connait pas assez Ramuz, c’est un régal de simplicité et de poésie, et Pomme a le don de nous faire aimer ce grand écrivain Suisse.