« Or ce que je veux, ce sont des faits, rien que des faits. Enseignez des faits à ces garçons et à ces filles, rien que des faits. Les faits sont la seule chose dont on ait besoin ici-bas. Ne plantez rien autre chose et déracinez-moi tout le reste ! »
C’est par ces propos, porteurs d’une vision particulière de la formation de l’individu que commence le roman. Plongés en pleine ère victorienne, nous allons suivre l’évolution d’une famille bourgeoise – les Gradgrind – laquelle croisera le destin de gens du peuple : ouvriers (Etienne, Rachel) et saltimbanques (Sissy, Sleary).
La plume de Charles Dickens se montre particulièrement acide envers l’hypocrisie, la bêtise, la cupidité dominantes. Son humour et son ironie deviennent impitoyables quand il s’agit de brocarder le chef d’entreprise parvenu (Bounderby). Les victimes, quant à elles, suscitent toute notre compassion et l’on retrouve ainsi l’un des thèmes favoris de l’auteur : l’enfance malheureuse.
Condamnation sans appel de l’exploitation, de la rapacité et de la démagogie, cette œuvre moins connue du grand romancier britannique, écrite en 1854, n’en résonne pas moins étrangement à nos oreilles modernes…
N.B.: L’édition anglaise en ma possession divise l’œuvre en 3 livres (L1 : Les Semailles ; L2 : La Moisson ; L3 : L’Engrangement). J’ai donc respecté cette structure en gardant la numérotation de 1 à 37 sur l’ensemble de l’œuvre. En outre j’ai apporté quelques légères retouches à la traduction de référence ce qui occasionnera quelques petites différences entre texte lu et texte entendu.
Vassili Perov, Troïka (1866).
En ouverture d’œuvre et de chapitre :
Edward Elgar, Concerto pour violoncelle, opus 85, interprété par le Skidmore College Orchestra.
En fin de chapitre :
Bruitage machine (n°7, mp3 573), extrait de Universal soundbank.
Cher Thomas et Sans dents,
Merci pour vos commentaires et la remarque érudite concernant “le fil d’archal”.
Merveilleuse lecture. Vibrante ou froide ou comique, harmonieuse, lente et triste : tout y est.
Merci infiniment !
@ Christian Dousset
A propos de « fil d’archal », un détail au passage : les lecteurs professionnels et amateurs prononcent archal [arcal], mais la bonne prononciation est [arshal].
Si le mot « archal » n’est pas rare du tout dans la littérature du XIXe siècle, on ne l’entend presque jamais, d’où l’erreur.
Sans dents, mais avec des oneilles.
Merci, Thomas S., pour l’information, je ne le connais pas.
Sans dents, mais avec des oneilles.
À Sans-Dents:
D’accord avec vous pour la cote *1
Surveiller aussi le “petit nouveau”: Ricou.
De belles voix sans fioritures encombrantes.
Je crois que je vais vous mettre à côté des meilleurs, comme André Rannou. Merci.
Sans dents, mais avec des oneilles.
quelle bonne surprise : c’est rare d’entendre Dickens aussi bien lu ! Merci beaucoup et au plaisir de vous entendre avec d’autres oeuvres de lui ! Michelle
A celles et ceux qui attendaient le livre 3, j’annonce que l’intégralité du roman est désormais en ligne.
Christian
Chère Magda,
Je suis très heureux de partager avec vous cette oeuvre de C. Dickens et vous remercie de votre chaleureux message.
Je pense que d’ici une semaine environ le livre 3 sera en ligne.
Bien cordialement
Christian
Merci pour votre excellent lecture! c’est un bonheur de vous écouter lire Dickens. En vous écoutant, j’ai oublié le temps autour de moi…telle est la puissance de votre merveilles voix! Merci