Avant d’écouter cette nouvelle de Catulle Mendès célébrant la memoire de Don Juan, il est suggéré par l’auteur de se rappeler les vers de Don Juan aux enfers de Baudelaire.
« Quand il comparut, – après les formalités, très simplifiées pour lui, de l’agonie et de la mort, – devant le Juge qui, choisissant le bon grain de l’ivraie, ouvre aux élus les portes paradisiaques et précipite les damnés à l’éternelle géhenne, Don Juan, selon qu’il est écrit dans le livre de Charles Baudelaire, ne daigna point se montrer ému. […]
A l’aspect de cet adolescent qui avait eu, dès la terre, l’immortalité de la grâce, les vierges du ciel révèrent d’un ciel qu’elles ne connaissaient pas, et soupirèrent, charmées ; elles faisaient des vœux, se parlant bas entre elles, pour qu’aucune charge grave ne s’élevât contre l’accusé, pour qu’il fût admis dans l’impérissable joie, salaire des innocences ou des repentirs ; elles auraient plaisir à se promener en sa compagnie… »
Évariste Fragonard, Don Juan et la statue du Commandeur (vers 1830)
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.