Dans La Revue des romans parue en 1839, Pierre Augustin Eusèbe Girault de Saint-Fargeau présentait ainsi Agathoclès, ou Lettres écrites de Rome et de Grèce au commencement du quatrième siècle (1808) :
« C’est une époque bien digne de considération que celle où le vieux polythéisme, croulant de toute part, disputait encore l’empire du monde au christianisme prêt à s’établir sur ses ruines. Deux écrivains, dans ces derniers temps, ont imaginé de retracer cette époque : M. de Châteaubriand dans les Martyrs, et Mme de Pichler dans Agathoclès. Les deux ouvrages diffèrent absolument par le genre : l’un est une épopée en prose à la manière de Télémaque ; l’autre est un simple roman en forme épistolaire. Mais outre les rapports accessoires que l’identité d’objets a dû produire naturellement entre les deux compositions, il existe entre la fable de l’un et la fable de l’autre des ressemblances capitales. Dans les Martyrs, une païenne se convertit à la foi chrétienne qui est celle de son amant ; dans Agathoclès, un païen, amant d’ une chrétienne, embrasse la religion de sa maîtresse. Dans les deux ouvrages, les deux amants sont les principaux personnages ; dans les deux ouvrages, l’amant est un des principaux appuis du christianisme, devient personnellement odieux au féroce Galérius, et, par suite de cette haine, est condamné à périr, s’il ne sacrifie aux dieux. Eudore meurt dans le cirque sous la dent d’un tigre ; Agathoclès était réservé au même supplice, mais, par une faveur spéciale, cette peine est commuée en celle de la décollation. – L’amour et la religion forment, pour ainsi dire, par moitié le sujet d’Agathoclès, s’y partagent le mérite d’intéresser, et quelquefois y sont fondus ensemble de manière à se fortifier l’un l’autre par les impressions diverses qu’ils produisent. L’amour et la religion sont mêlés dans la destinée d’Agathoclès et de Larissa ; ils règlent aussi en commun la destinée de deux autres amants, Florianus et Valérie. L’amour seul fait le sort d’un autre couple, moins touchant sans doute, mais plus brillant, le sort de Tiridate et de Sulpicie, que les sentiments de tendre amitié qu’ils professent pour Agathoclès et Larissa rattachent à l’intérêt principal. La belle et séduisante Calpurnie est un personnage fort piquant ; amie dévouée de Sulpicie, ayant pour Agathoclès dans le fond du cœur une passion qu’elle ignore ou qu’elle dissimule longtemps, faisant des folies pour prouver son amour quand elle ne peut plus se le cacher à elle-même, et lorsqu’enfin elle apprend que cet amour ne peut être partagé, accablant des marques de sa générosité et son insensible amant et l’heureuse rivale qu’il lui a préférée. Les autres personnages secondaires sont mus par différents sentiments, tels que l’ambition, la jalousie, la haine ; et les effets de ces passions coupables ont une influence plus ou moins forte, plus ou moins directe, sur la destinée des deux principaux personnages.
Le roman d’Agathoclès est celui des ouvrages de Mme Pichler qui a le plus contribué à la gloire de l’auteur ; il parut à la même époque que les Martyrs, et quoiqu’il n’égale pas l’ouvrage de M. de Châteaubriand, il lui fut comparé ; ce qui est déjà un grand honneur pour l’auteur. »
Donneurs de voix ayant participé au projet, par ordre de leur entrée en scène :
Agathoclès : Daniel Luttringer,
Larissa : Maria Scaniglia,
Calpurnia : Esperiidae,
Sulpicie : Pauline Pucciano,
Junie : Cocotte,
Appelles : Florent,
Florianus : Bernard,
Constantin : Alain Degandt,
Valérie : Christiane-Jehanne.
Accompagnement musical composé et interprété par Daniel Luttringer.
Non, non, Hikari, il reste encore deux tomes.
Le tome 3 devrait paraître dans les trois semaines (en solo, je suppose que çà ira aussi…)
Merci beaucoup à tous pour ce projet, je ne connaissais pas du tout, c’est une belle découverte. Est-ce le dernier tome ?