Comment représenter la sagesse ? Loin d’en donner une image grave et ennuyeuse, comme le font parfois les hommes, le huitième chapitre du Livre des Proverbes de Salomon la peint sous des couleurs étonnantes. Il donne la parole à la sagesse divine, personnifiée, et identifiée plus tard par les théologiens chrétiens au Christ lui-même, Verbe de Dieu ; la fin du chapitre la compare à un enfant jouant devant Dieu au milieu des hommes :
« J’étais avec lui, et je réglais toutes choses. J’étais chaque jour dans les délices, me jouant sans cesse devant lui ; me jouant dans le monde ; et mes délices sont d’être avec les enfants des hommes »(Proverbes, VIII, 30-31).
Ce passage fournit, pendant des siècles, un objet de prédilection aux méditations des théologiens spéculatifs, sur le mystère de la création – comme par exemple Saint Thomas d’Aquin, dans son commentaire du De Hebdomadibus de Boèce. C’est qu’un tel passage manifeste magnifiquement, en effet, la gratuité de l’amour dans l’acte divin.
Cet extrait du livre des Proverbes est à entendre ici dans la traduction célèbre de la Bible, parue en 1672, de Louis-Isaac Lemaître de Sacy (1613-1684), contemporain de Pascal.
Celestial Aeon Project, Angel’s redemption, extrait de l’album Aeon (licence Cc-By-Nc-Sa-1.0).
Merci Christian pour votre mot. Ego etiam dico: pax tecum amice! J’aime beaucoup ce passage du livre des Proverbes. Ad majorem Dei gloriam!
merci beaucoup se trésor paix à vous
Une précision: La traduction exacte du verset 13 donnée par Lemaître de Sacy est: la crainte du Seigneur hait le mal. J’ai remplacé, à la lecture, “hait” par “déteste” pour éviter la confusion avec “est” qui aurait été fâcheuse. En remerciant les lecteurs/ auditeurs d’avance pour leur bienveillante compréhension.
LC.