Au château de Mégère, un crime a été commis : une riche veuve a été assassinée dans la nuit. Mais qui est l’inconnu trouvé gisant dans le parc, dévêtu et sans chaussures ? Quels secrets dissimule le nouveau curé de Mégère, arrivé la nuit même du drame ? Qui est cette jeune pensionnaire dont on a retrouvé la photographie ? Autant de mystères au travers desquels le juge Frescheville a bien du mal à déceler la vérité – le pourrait-il seulement, tant l’affaire est complexe et « crée autour [d’elle] comme une sorte de tourbillon qui attire invinciblement vers son centre innocents ou coupables » ?
Plus que la résolution de cette curieuse intrigue, ce sont tous ceux qui y participent – le procureur, le brigadier, la vieille bonne, ou le clergeon – qui intéressent réellement Georges Bernanos dans ce récit dont la clef n’est dévoilée que par la confession finale du personnage principal. « Rêver, c’est se mentir à soi-même, et pour se mentir à soi-même il faut d’abord apprendre à mentir à tous ».
Johannes Brahms, Sonate pour violoncelle et piano n°1 Op 38 – Allegro non Troppo, interprétée par Stefano Ligoratti (licence Cc-By-Nc-3.0).
Merci pour votre retour global, Jean !
Merci pour cette lecture.
Je viens de commencer l’Oeuf de Cristal.
Quelle chance nous avons, nous (un peu vieux :-)) qui avons du mal à lire, d’avoir des DDV de votre talent – si si ).
Je ne crois pas vous avoir remercié pour Proust, Ahikar, Le Braz , Lafon, sinon, je le fais maintenant, vous méritez des compliments et des remerciements.
Je vous propose comme synonyme … ouvrez bien vos oreilles …
CINÉMATOGRAPHIQUE !!
Vous m ‘ avez bien eu !
… Ouf ! C ‘ est passé !
GAËLLE … Bonjour !
( la réponse que je viens de vous faire a été effacée d ‘ un coup au moment de l ‘ envoi ! Ardoise diabolique ! Je recommence ! ) …
Oui … inutile de vous formaliser pour si peu !
Cher Sautillant, mais quel autre mot que “cinématographique” pour dire que la scène semble apparaître et se présenter sous nos yeux en lisant le texte tel un travelling de cinéma ? Il vous faut me proposer un synonyme plus adéquat, car là, je n’en ai pas sur le bout de la langue !
GAËLLE … Bon Dimanche d ‘ Été !
Ça va vous paraître incroyable , mais … j ‘ ai déjà envie de réécouter ” Un crime ” !Pourquoi cette histoire exerce-t-elle un tel charme sur moi ! Je suis d ‘ accord avec ” STRESSLESS ” … ” … l ‘ intrigue nous tient en haleine jusqu ‘ au bout .. ” !
Mais ce n ‘ est pas l ‘ intrigue policière , ce dont nous sommes d ‘ accord … c ‘ est le secret !BERNANOS avait l ‘ intention d ‘ écrire une histoire policière ( pour les raisons dites plus haut dans l ‘ échange ) … mais son génie ne l ‘ a pas quitté ! Pour faire référence à ce ” Le pays des aveugles ” que vous nous lisez par ailleurs … il voulait se crever les yeux pour être au niveau d ‘ une littérature plus commerciale … mais il n ‘ a pas pu !Son crime en cache un autre , et c ‘ est cet autre qu ‘ il nous conte !
Vous avez attiré mon attention sur un point que je n ‘ avais pas relevé … la manière dont il fait entrer les personnages … Oui ! Je vous chipoterai sur l ‘ adjectif … ” cinematographique ” ! C ‘ est devenu une habitude que de dire d ‘ un livre qu ‘ il est cinematographique … et pour votre correspondant … c ‘ est une mauvaise habitude !
Bonsoir Sautillant,
Je suis d’accord avec vous, Bernanos a perdu le fil de son intrigue à un moment, en tout cas cela ne l’intéressait pas tant que ça ! Toute l’histoire tient dans ses personnages. J’ai beaucoup aimé la façon subtile dont Bernanos les fait entrer ou quitter la scène, et nous y plonge de manière très cinématographique à travers les yeux de l’un ou l’autre.
J’ai bien failli renoncer devant la difficulté, surtout que j’ai été victime l’été dernier d’une extinction de voix prolongée, qui m’a obligée à interrompre après les premiers chapitres, et m’a fait perdre le fil – d’où sans doute le flottement que vous avez perçu, que j’admets sans peine.
Je viens de fouiner sur internet, seriez vous donc d’Uzes ?
… de bénignes fraises TAGADA ! Pas … benines ! Benites ? Bénies des dieux , en tout cas , pour certaine !
GAELLE … Bonjour !
Ah la la ! Une visite impromptue m ‘ a contraint de laisser en plan une réponse qui approchait de son terme … je pensais retrouver la page comme je l ‘ avais laissée … crois-y ! Disparu mon mousseux verbiage ! Je repars !
Les fraises TAGADA ! Je sais que ça va vous paraître bien puéril, mais leur entrée en scène… de votre fait ! même si je vous ai un peu poussée… leur entrée en scène dans le fil de la conversation m ‘ a rejoui plus que vous ne pouvez le croire !je ne suis pas prêt de les oublier ! Savez-vous que dans la ville où je vis , il y a une im.men.se boutique HARIBO qui vous serait comme les 72 vierges promises au fidèle mahometan ! Il y a quelques années à peine , on les fabriquait même ici ! Y ‘ a eu des conflits sociaux … eh oui ! même une aussi bénine créature n ‘ y echappe pas ! et je ne sais ce qu ‘ il en est aujourd ‘ hui …
Mais revenons à notre ” Un crime ” ! Quelle tenebreuse histoire au charme veneneux ( des remanences dostoievskiennes , ne trouvez-vous pas ? ) au-delà de l ‘ intrigue un peu foutraque quand même , non ? BERNANOS se moque bien de nous reconstituer le deroulement de ce crime ! Ce qui lui importe est ailleurs …
Malheur ! Dans quels draps me suis-je fourrée ?! Je suis complètement folle !