Cette nouvelle fait partie du recueil de Georges Beaume : Le Maudit.
« Le dîner absorbait les soins de tout le monde. On s’était installé sous un figuier, on mangeait en riant ! Quelle faim ! Quel orgueil aussi ! Claude n’avait-il pas reçu de son oncle d’Arles un saucisson ? Jamais, à Bouzigues, personne, pas même Monsieur le Maire, n’avait contemplé pareille friandise !
Ils furent bien étonnés de trouver, dans leurs tranches, des grains de poivre.
« Qu’est-ce que ça peut être ? réfléchit maître Claude.
– J’ai trouvé ! Ce sont des graines de saucisson ! À la ville, on connaît ces merveilles qui vaudraient de l’or dans nos villages. Nous tenons la fortune. Nous n’avons qu’à semer ces graines qui nous étonnent tant, ici même, dans notre luzerne ! L’arbre à saucissons grandira et l’année prochaine, nous irons vendre ses fruits dans le pays, en remplissant notre escarcelle de jolies pièces blanches. »
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