« Le Comte. – Fort bien. Apprends donc que le hasard m’a fait rencontrer au Prado, il y a six mois, une jeune personne d’une beauté… Tu viens de la voir. Je l’ai fait chercher en vain par tout Madrid. Ce n’est que depuis peu de jours que j’ai découvert qu’elle s’appelle Rosine, est d’un sang noble, orpheline et mariée à un vieux médecin de cette ville, nommé Bartholo.
Figaro. – Joli, oiseau ma foi ! difficile à dénicher ! Mais qui vous a dit qu’elle était femme du Docteur ?
Le Comte. – Tout le monde.
Figaro. – C’est une histoire qu’il a forgée en arrivant de Madrid, pour donner le change aux galants et les écarter ; elle n’est encore que sa pupille, mais bientôt…
Le Comte, vivement. – Jamais ! Ah quelle nouvelle ! J’étais résolu de tout oser pour lui présenter mes regrets ; et je la trouve libre ! Il n’y a pas un moment à perdre ; il faut m’en faire aimer, et l’arracher à l’indigne engagement qu’on lui destine. »
(Acte I, Scène 4)
Le Comte Almaviva, grand d’Espagne, s’est épris d’une jeune fille noble, Rosine, pupille du docteur Bartholo, un vieux médecin qui veut en faire sa femme. À Séville où il a suivi la demoiselle, il retrouve un de ses anciens serviteurs : Figaro. Habile et rusé, le « barbier de Séville » va l’aider à s’introduire dans la maison du docteur pour connaître les sentiments de Rosine et lui proposer de l’épouser.
Sous les dehors d’une comédie légère et, somme toute, assez classique, Beaumarchais propose un joyeux divertissement et glisse déjà quelques éléments de critiques sociales que l’on trouve, plus nombreux et plus acérés, dans la suite du Barbier : Le Mariage de Figaro.
Lecture de la lettre : André Rannou,
Le Comte Almaviva : Vincent de l’Épine,
Rosine : Esperiidae,
Figaro : Alain Degandt,
Bartholo : Gustave,
Bazile : Christophe Ménager,
L’éveillé : Florent,
La jeunesse : René Depasse,
L’alcade : Aymeric,
Le notaire : TLT,
Didascalies : Cocotte,
Musique de l’Acte I Scène 4 : Christophe Ménager (d’après Rossini),
Montage et Coordination : Plume.
Gioachino Rossini, Il Barbiere di Siviglia, interprété par European Archive (domaine public).
Bruitages extraits de Freesound.org et Universal Soundbank.
Une superbe lecture ! Merci à tous
Merci beaucoup, chère Lila, de votre commentaire. C’est vraiment très encourageant pour nous. La création de pièces de théâtre audio est longue et laborieuse et les retours des audiolecteurs nous font vraiment plaisir.
Bonsoir à tous,
J’écoute beaucoup de vos lectures sans faire toujours de commentaires-mais j’ai décidé qu’il était temps de me faire connaître comme auditrice fidèle et enthousiaste- alors voici: je passe d’excellents moments à écouter les pièces que vous jouez.
Alain Degandt a le ton très juste, je trouve et me fait bien rire. Vous êtes tous très bien.
La littérature gagnerait beaucoup à être connue sous cette forme dans les écoles où j’ai souvenir que les collégiens étaient très vite dégoûtés de lire alors que toutes ces pièces regorgent de sagesse.
Merci Marion pour votre retour. Nous sommes heureux d’avoir pu vous aider dans votre lecture. Bonne fin de vacances et bonne année scolaire !
Cordialement,
Plume
Je dois lire ce livre pendant les vacances pour la rentrée.En le lisant simplement je ne retiens rien je lis bêtement alors que en le lisant en même temps qu’écouter l’enregistrement j’ai tout retenu.
Merci beaucoup,
Cordialement,
Marion
Merci Marie d’avoir pris la peine de nous laisser un commentaire pour nous faire part de votre satisfaction : c’est toujours un encouragement pour toute l’équipe.
Bien cordialement,
Plume