Mareyeuse en manteau de deuil attendant les bateaux de pêche (Le Guilvinec, Finistère, début XXe)

Madame Dor

Madame Dor est la propriétaire de l’Hôtel de la Marine, à Camaret, où le narrateur s’est arrêté quelques jours. Il y découvre la joie vive des jeunes filles se promenant le soir le long du quai qui contraste avec la beauté mélancolique des paysages du Finistère. Et il comprend la jalousie féroce que Madame Dor, « fille, veuve et mère de naufragés », éprouve envers la mer qui a lui pris ceux qu’elle aimait. Son petit-fils, Guillaume, est à présent l’objet de toutes ses attentions. « Il sera tout ce qu’il voudra, mais pas marin ! »
Plus encore que le courage, c’est l’amour de Mme Dor pour son petit-fils, qu’elle veut protéger et garder pour elle seule, qui transcende cette nouvelle de René Bazin, publiée en 1894 dans le recueil Humble Amour.
Elle est accompagnée d’une composition de Yann-Fañch Perroches, accordéoniste diatonique breton, avec son aimable autorisation.


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Illustration :

Mareyeuse en manteau de deuil attendant les bateaux de pêche (Le Guilvinec, Finistère, début XXe)

Références musicales :

Yann-Fañch Perroches, An Droug Hirnez, avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Bruitages extraits des sites Universal-soundbank.com et Sound-fishing.net.

Licence d'utilisation : CC BY-NC-ND : Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification
Livre audio gratuit ajouté le 17/10/2019.

30 Commentaires

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  1. Ah! ces écrivains! Votre anecdote, cher Ahikar, me rappelle Vincenot, qui habitait, au temps de sa vieillesse auréolée d’une belle renommée, dans le charmant petit village de ses ancêtres, en Auxois, et dont les livres avaient été lus, semble-t-il en ces contrées par quelques paysans. C’était au temps de ma jeunesse, et l’un d’entre eux chez qui j’allais chercher mes œufs, me dit un jour en son patois, parlant des récits agricoles de l’auteur: “c’est tout des menteries”. Il disait cela d’un bon ton jovial, fier qu’il était de cet écrivain qui avait su parler des paysans du coin et peu lui importait que tout ne fut pas exact. Ah! on l’aimait bien ce Vincenot, né à Dijon, qui avait passé une grande partie de sa vie à Paris, et avait été dans les chemins de fer et le journalisme, mais qui avait préféré passer sa retraite à la campagne en toute simplicité, et l’avait passée cette retraite à décrire la vie (romancée) de ses ancêtres, comme dans “La Billebaude”
    Sur ce, je n’oublie pas Gaëlle, notre admirable lectrice, que je remercie beaucoup.

  2. Merci beaucoup chère Gaëlle pour cette belle lecture d’une histoire très émouvante.

    Je doute que René Bazin ait jamais attrapé de crabes dormeurs ou de congres, car les crabes dormeurs ou tourteaux ne se pêchent pas en retournant les pierres. Ils se mettent toujours dans les cavités de roches dures dont ils sont toujours difficiles à déloger. Quant aux congres, eux aussi se mettent dans de grandes cavités, souvent à fleur d’eau, où ils cohabitent parfois avec des homards. Mais, en aucun cas, on ne les déniche et pêche en retournant les pierres. Et je parle d’expérience, pour avoir, adolescent, maintes fois fouillé les immenses rochers qui se trouvent à la pointe de la Loire, sur l’île de Noirmoutier. Je me rappelle d’ailleurs avoir attrapé une fois, vers l’âge de 13 ou 14 ans, un congre de 1,94 mètre ! 😉

  3. Merci bien, Patty, pour ces impressions de votre jardin ! J’ai trouvé quelques roses au supermarché, qui n’étaient pas de première fraîcheur mais qui m’ont permis de mettre un peu de nature dans mon appartement, à défaut d’aller en profiter dans les parcs …

  4. Alors je vous envoie un peu de ce doux soleil de mars, qui, depuis deux jours a fait éclore les premières roses du jardin.
    J’ai commencé l’élève Gilles, je prends mon temps pour mieux savourer…

  5. Certaines personnes ont ce pouvoir de percevoir avec une finesse, voir une clairvoyance l’âme humaine, et René Bazin nous le montre avec délicatesse et talent.
    Quant à l’ange qui flotte sur la vague avec légèreté, douceur et subtilité,il nous transporte avec joie vers cette poèsie, ce mystère, ce secret caché de cette Bretagne qui agit sur nous comme un aimant.
    Mais cette beauté, n’est pas perceptible par tout le monde et le plus souvent niée.

  6. Votre commentaire, cher Christian, m’émeut et me touche au plus haut point ; derrière chacun de vos mots se glisse un magnifique compliment ! C’est Noël avant l’heure que de le découvrir ce soir ! Je suis bien récompensée du temps passé, avec des auditeurs tels que vous, et je m’empresse de me remettre à ma prochaine lecture, en espérant qu’elle ne vous décevra pas.
    Merci mille fois, et joyeuses fêtes de fin d’année !

  7. Chère Gaëlle,
    C’est chaque fois avec un plaisir renouvelé que je vous écoute. La finesse de votre lecture trouve sa juste mesure dans l’écrin sonore que vous avez su créé avec tant de bonheur. Non, décidément, ce beau texte, n’est pas “joliment” dit, il est superbement interprété! Merci encore Gaëlle, pour ce don.

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