« Le hasard est le plus grand romancier du monde : pour être fécond, il n’y a qu’à l’étudier. La Société française allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire. En dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des passions, en peignant les caractères, en choisissant les événements principaux de la Société, en composant des types par la réunion des traits de plusieurs caractères homogènes, peut-être pouvais-je arriver à écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs. Avec beaucoup de patience et de courage, je réaliserais, sur la France au dix-neuvième siècle, ce livre que nous regrettons tous que Rome, Athènes, Tyr, Memphis, la Perse, l’Inde ne nous ont malheureusement pas laissé sur leurs civilisations, et qu’à l’instar de l’abbé Barthélémy, le courageux et patient Monteil avait essayé pour le Moyen-Âge, mais sous une forme peu attrayante. […]
Ce n’était pas une petite tâche que de peindre les deux ou trois mille figures saillantes d’une époque, car telle est, en définitif, la somme des types que présente chaque génération et que La Comédie humaine comportera. »
Tel est l’esprit de cet Avant-propos qui permet d’approcher les motivations de Balzac et d’éclairer les conditions dans lesquelles cet « effroyable labeur » a pu s’effectuer. Quant aux conceptions idéologiques de l’auteur en matière de politique et de religion, je tiens à préciser qu’elles n’engagent vraiment que lui… C.D.
Ludwig van Beethoven, Concerto N°1 pour piano en do, Op.15 (European Archive, domaine public).
Merci beaucoup, comme toujours!
En tant qu’une grande amoureuse de Balzac, relire cette préface m’a permis de voir certains aspects de son oeuvre sous un nouveau jour d’autant plus que je suis en pleine crise de boulimie balzacienne 🙂
Bien amicalement
Fraise
Bonjour Monsieur Gauthier.
Merci d’avoir pris le temps de lire cet ouvrage, j’ai décidé de me replonger dans l’intégrale de la comédie humaine et j’ai pris un très grand plaisir à commencer par celui ci.
Merci
Emmanuelle (Manou) G
Bonjour James,
Merci de ton chaleureux commentaire; j’ai trouvé, moi aussi,ce texte éclairant à tous égards. Ce doit être passionnant de fournir à l’oeuvre une nouvelle “enveloppe corporelle” en matériau noble.
Amitiés
Christian
Bonjour Gauthier et merci d’avoir pris le temps du commentaire.
Bonjour Christian,
Je m’intéresse à Balzac depuis longtemps et je suis d’ailleurs en train de relier en dos et coins cuir une vieille édition de 1871 de plusieurs titres de la Comédie Humaine. Mais je n’avais jamais lu l’intégrale de l’introduction.
Elle est éclairante et la qualité de ta lecture en maintient jusqu’au bout l’intérêt. Bravo ! et merci.
James.
Bonjour
Merci pour ce choix de lecture !
bien cordialement
Gauthier
C’est en effet intéressant à lire… mais, également, un peu décevant. Balzac est meilleur écrivain que critique littéraire de son oeuvre. Pardonnez, cher Christian, ce léger désenchantement à un grand admirateur de l’auteur et de l’oeuvre. Merci de votre belle lecture !
Cher Ahmed,
Merci de votre fidélité et de votre message, toujours encourageant.
Cher Nestor,
Je ne connaissais ce texte qu’à travers des citations; l’intégrale me paraît utile pour la compréhension de l’ensemble de l’oeuvre.
Au plaisir de vous retrouver tous les deux entre d’autres pages.
C.D.
Nestor Plasma, amateur de Balzac, ignorait l’existence de ce texte et remercie le donneur de voix Christian Dousset.
► Nestor Plasma, c’est pour ça qu’on l’aime
Bonsoir cher Christian Dousset ,
Merci de cette lecture et ce choix pour cette introduction .
Ravi encore de vous écouter sur d’autres sujets .
Une agréable soirée,
Bien cordialement,
Ahmed