A la liste des célèbres stoïciens de l’Antiquité (Zénon, Sénèque, Épictète, Arrien, Marc-Aurèle, etc) il faut ajouter les deux poètes satiriques latins Juvénal et Perse (34-62).
Aulus Persius Flaccus a connu Lucain et Sénèque, a été très influencé par ceux qui prêchaient la vertu, mais, mort jeune, ne nous a laissé que six Satires, assez joliment traduites en vers
La Satire II, Les Vœux blâme ceux qui font des vœux insensés et convoitent les richesses, à n’importe quel prix.
La Satire III, Contre la paresse des jeunes gens montre à un adolescent ce qui l’attend s’il persiste dans son oisiveté :
« Apprends, mortel fragile, il en est temps encor,
Apprends à te connaître, à voir en toutes choses,
L’étroit enchaînement des effets et des causes ;
Pourquoi l’homme ici-bas par les dieux fut placé ;
Ce qu’il est, et quel terme à ses vœux est fixé ;
[…]
Quelle richesse un homme a droit de désirer ;
Quel fruit de son argent il convient de tirer ;
Ce qu’il en faut offrir aux siens, à la patrie ;
À quel titre le ciel nous a donné la vie,
Quel poste il nous assigne, et quels sont nos destins.
Grave, dis-je, en ton cœur ces préceptes divins. »
Consulter les versions textes de ce livre audio : Les Vœux, Contre la paresse des jeunes gens.
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