Vous êtes malade ? Votre santé laisse à désirer ? Vous êtes invalide ? Alors ne lisez pas les Mémoires d’un médecin !
Arthur Conan Doyle, lui-même, vous prévient : « Si vous voulez un peu de réalisme et si vous êtes décidé de faire de vos personnages des médecins et non des marionnettes, vous ne pouvez éviter de dépeindre le côté sombre de leur pratique qui, d’ailleurs, s’impose de prime abord aux médecins et chirurgiens. C’est vrai qu’ils voient bien des choses magnifiques, de l’héroïsme et de la force de caractère, de l’amour et des sacrifices. Mais ils sont aussi confrontés (car on dit toujours confronté de ce cas) à la souffrance et aux épreuves. Impossible de n’écrire que les aspects riants et joyeux de la vie de ces praticiens.
« Alors pourquoi en faire un livre, me demanderez-vous ? Parce que la fiction, pour moi, est « chez elle » autant pour narrer ce qui est pénible que ce qui est heureux. Éviter de décrire des heures d’angoisse peut partir d’un bon sentiment mais bien moins, je trouve, que de tenter de présenter avec honnêteté les aspects les plus graves de la vie. Une histoire qui va surprendre le lecteur, déranger ses préjugés, le choquer et lui inspirer quelques réflexions sérieuses, sera bien plus capable d’en faire réaliser les aspects stimulants et réalistes, souvent amers certes, mais qui contribuent au résultat. C’est l’effet que j’espère de certaines des histoires de ce petit recueil. J’avoue que j’avais jusqu’à présent partagé votre sentiment et m’étais abstenu de les proposer à une large diffusion. Mais dans ce livre, le lecteur comprendra que son contenu sont des nouvelles médicales et, pourra, si il ou elle en décide ainsi, les éviter. » (Lettre à un ami américain in The Arthur Conan Doyle Encyclopedia, Round the Red Lamp)
Évitez donc, si vous le souhaitez, ce petit recueil, quelquefois hilarant et souvent dérangeant… On y retrouve un peu de l’humour grinçant de Jerome K. Jerome – alors éditeur de The Idler – qui en avait soufflé l’idée à Arthur Conan Doyle deux ans avant sa publication. Le titre de ce recueil paru en 1894, Round the Red Lamp, fait référence à la lampe rouge qui était alors le signe indiquant communément le cabinet d’un médecin. (Source : Bibliothèque numérique romande)
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