Cette nouvelle fait partie du recueil Mémoires d’un médecin de Arthur Conan Doyle.
« Ma première rencontre avec le Dr James Winter eut lieu dans des circonstances dramatiques, à deux heures du matin, dans la chambre à coucher d’une vieille maison de campagne.
Par deux fois, je décochai des ruades frénétiques dans son gilet blanc, je lui arrachai ses lunettes d’or, tandis qu’aidé d’une femme expérimentée, il étouffait mes cris furieux sous un jupon de flanelle, et me trempait dans un bain chaud. Je me suis laissé dire qu’un de mes parents, qui se trouvait là par hasard, fit remarquer tout bas que mes poumons étaient en parfait état. Je ne me rappelle pas la physionomie générale du Dr Winter à ce moment-là, car j’avais d’autres choses en tête, mais la description qu’il fait de ma propre personne est loin d’être flatteuse. Une tête ébouriffée, un corps troussé comme celui d’une oie, des jambes torses, des pieds cagneux, telle est la description qu’il fait de moi. »
Arthur Conan Doyle, par Henry L. Gates (1927) (Domaine public).
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