Marie-Anne de Cupis Camargo, dite la Camargo, est une danseuse née à Bruxelles le 15 avril 1710 et morte à Paris le 28 avril 1770, huit ans avant la mort de Voltaire, qui lui avait dédié ce madrigal :
« Ah ! Camargo, que vous êtes brillante !
Mais que Sallé, grands dieux, est ravissante !
Que vos pas sont légers, et que les siens sont doux !
Elle est inimitable, et vous êtes nouvelle ;
Les Nymphes sautent comme vous,
Mais les Grâces dansent comme elle. »
La Camargo a fini ses jours en femme honnête et vertueuse, dit-on, entourée d’« une demi-douzaine de chiens, et un ami qui lui était resté de ses mille et un amants, et à qui elle a légué ses chiens », écrit Melchior Grimm.
Ce même Grimm assiste à la Visite à Mademoiselle Camargo relatée ici par Arsène Houssaye qui nous surprend en nous laissant entendre au début que c’est une histoire drôle, alors qu’elle est plutôt émouvante :
« Les autres m’ont aimée, je n’ai aimé que M. de Marteille ; son souvenir a passé sur mes années comme une bénédiction du ciel. Quand j’ai reparu à l’Opéra, on m’a vue aller à la messe ; on s’est amusé de ma dévotion. Ils n’ont pas compris, les philosophes, que j’allais prier Dieu à cause de ce mot de M. de Marteille : « À présent, c’est moi qui vais t’attendre. »»
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.