La Femme couchée – Il ne faut jurer de rien

Ces deux nouvelles légères, extraites du recueil Les Douze Nouvelles Nouvelles, s’ajoutent aux six publiées du même auteur et nous présentent encore l’éternel trio (mari,amant,maîtresse), sans trop ménager les femmes…

« Mme de Marcy sentait bien qu’elle s’embarquait dans une aventure scabreuse, mais la vanité de se montrer belle de la tête aux pieds lui ferma les yeux. Elle pensa qu’elle était assez enracinée dans sa vertu pour ne pas craindre les coups de vent. Elle avait quelque liberté d’esprit qui lui permettait de croire que la pudeur n’était pas outragée quand la vertu ne l’était pas. » (La Femme couchée)

« Lili s’ennuie dans ce somptueux hôtel de la place de l’Étoile, tout rempli de sa grâce, de son babil et de ses chansons. Quoi ! direz-vous, une si jolie fille avec un pareil malotru ? Quoi ! des chansons devant ce bonhomme qui ne fait que compter son argent ?
Eh ! mon Dieu, oui, la femme s’arrange de tout sous une pluie d’or et devant un miroir. » (Il ne faut jurer de rien)