Arnold Mortier, librettiste français (1843-1885), nous présente, traduit par un ami, le manuscrit d’un conte non signé vraisemblablement composé par E.T.A. Hoffmann en 1813 à Dresde.
L’Homme à la mer
« Ce qu’il avait aperçu dans l’onde n’eût pas fait fuir un habitant de Vienne, de Dresde ou de Paris.
C’était une baigneuse, une femme nue, traçant un sillon rose dans mer sombre.
Quel éblouissement satanique, quel sortilège redoutable pour cet homme chaste et robuste !
L’aspect de ce corps aux contours voluptueux l’affola et le sourire de la jolie nageuse lui resta gravé dans les yeux et dans le cœur.
Car il avait eu, malgré la rapidité de sa retraite, le temps de voir que cette femme lui souriait. Elle lui avait souri, en effet, béatement, impudiquement, sans gêne et sans souci apparent de son invraisemblable nudité. »
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