« Nous cheminions, celle que j’aime et moi, dans les grandes salles, les yeux déjà un peu perdus de peinture, dans cette griserie vague de couleurs qui vient d’une orgie de tableaux et qui ne permet guère, à nos Expositions annuelles, les patientes études. »
Et, à partir d’un tableau représentant Ève cueillant la pomme fatale, le poète s’ingénie à illustrer son amour de comparaisons fruitières (Fraises, cerises, « belle pêche au duvet parfumé comme celui de votre joue. ») et florales (Tulipes, lilas, roses, …) « Vous n’en recevrez pas moins, ma chère âme, l’hommage du jardin que je porte en moi et dont les floraisons sont infiniment plus fidèles que celles des autres parterres. […] Mes vers vous consolent mal des roses absentes et votre pensée est toute au regret des lilas attardés. Ce n’est pas flatteur pour moi. Mais patience ! Si les fleurs de cette année viennent tard, peut-être dureront-elles plus longtemps, et vous verrez, comme moi, dont le dernier et tardif amour est le plus fort, qu’il est doux de respirer les parfums du printemps en automne ! »
Dans Au salon, les amoureux peuvent trouver l’inspiration pour chanter leurs déclarations…
Albrecht Dürer, Adam et Ève (1507), Détail, Musée du Prado.
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