Cette courte nouvelle au dénouement inattendu d’Anton Tchekov (1860-1904) est parue dans la revue La Vogue en 1899.
Le début : « Comme il rentrait de sa promenade du soir, l’assesseur de collège Migonieff s’arrêta devant un poteau de télégraphe et soupira profondément. C’était là que huit jours avant, au même lieu, à l’heure de son retour, son ancienne servante Agnia l’avait rejoint pour l’apostropher :
– Attends un peu ! Je vais te faire un tel scandale que tu désapprendras vite à perdre d’innocentes jeunes filles ! Je porterai le petit à ta porte, je me plaindrai à la justice, et je dirai tout à ta femme…
Et en fin de compte elle avait réclamé le dépôt dans une banque et à son nom de cinq mille roubles, Migonieff se rappelait tout cela ; il soupira et une fois encore, en proie au repentir, il se reprocha sa passion passagère qui lui valait tant de soucis et de souffrance. »
Je vous en prie, Emilieemilie !
Merci Daniel pour cette lecture
Anton Tchekhov est maître de la nouvelle. Celle-ci est très bonne.