Historique de la notion de jurisprudence du mot Homicide à travers les âges.
Cet article très documenté de L’Encyclopédie contient un passage fort intéressant sur un problème à l’ordre du jour.
« L’homicide volontaire de soi-même étoit autrefois autorisé chez quelques nations, quoique d’ailleurs assez policées ; c’étoit la coûtume dans l’île de Céa, que les vieillards caducs se donnassent la mort. Et à Marseille, du tems de Valere-Maxime, on gardoit publiquement un breuvage empoisonné que l’on donnoit à ceux qui ayant exposé au sénat les raisons qu’ils avoient de s’ôter la vie, en avoient obtenu la permission. Le sénat examinoit leurs raisons avec un certain tempérament, qui n’étoit ni favorable à une passion téméraire de mourir, ni contraire à un desir légitime de la mort, soit qu’on voulût se délivrer des persécutions & de la mauvaise fortune, ou qu’on ne voulût pas courir le risque d’être abandonné de son bonheur ; mais ces principes contraires à la saine raison & à la religion ne pouvoient convenir à la pureté de nos mœurs : aussi parmi nous l’homicide de soi même est puni ; on fait le procès au cadavre de celui qui s’est donné la mort. »
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