Aucassin et Nicolette, composé par un troubadour anonyme du XIIIème siècle conte le roman d’amour contrarié d’un joli damoiseau et d’une gente demoiselle.
Moins tragique que Tristan et Iseult, cette naïve chantefable (mi-chant en vers, mi-fable en prose) est un des joyaux de notre littérature médiévale.
« Qui de vous veut entendre l’histoire de deux amants jeunes et beaux ? Il s’agit d’Aucassin et de Nicolette. Je vous dirai tout ce qu’Aucassin eut à endurer pour sa mie au teint de lis, et toutes les prouesses qu’il fit pour elle. Il n’y a nul homme, quelque triste qu’il soit, qui n’en serait charmé. Il n’y en a aucun, fût-il même au lit souffrant et malade, qui ne se trouvât guéri de l’entendre, tant le conte en est doux et touchant. »
« Aucassin était un jeune homme grand et bien fait, beau comme le jour ; mais l’amour qui tout surmonte l’avait vaincu, et il était tellement occupé de sa mie, qu’il n’avait voulu jusqu’alors entendre parler ni de chevalerie ni de tournois. »
« Nicolette avait de beaux cheveux blonds et naturellement frisés. Elle avait les yeux bleus et riants, les dents blanches et petites, le visage bien proportionné. Vos deux mains eussent suffi pour contenir sa taille légère. Son teint était plus frais que la rose du matin, ses lèvres plus vermeilles que cerises au temps d’été ; enfin jamais vos yeux n’ont vu plus belle personne. »
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