Texte extrait du recueil Contes pour les soirs d’hiver.
« On prétend que la rose de Jéricho, plongée dans l’eau bouillante, reprend sa forme et sa couleur primitives. Certains phénomènes extérieurs ont sur notre mémoire la même action revivifiante. Nos souvenirs sont comme des roses de Jéricho ; un parfum, un vieil air, un bruit insignifiant ressuscitent tout à coup pour nous les heures du passé dans toute leur fraîcheur d’autrefois. »
Voilà comment s’ouvre ce conte où la mésaventure d’un jeune garçon amoureux servira de prétexte, entre autres, à une critique de la superstition religieuse. Mais comment ne pas évoquer, à travers cette mise en abyme d’un récit léger, la silhouette de Marcel Proust ? Souvenir, souvenirs…
« Les quatre saisons (L’été) » de A. Vivaldi par John Harrison (CC-BY-SA), et l’« Ave maria » de C. Gounod par John Michel (CC-BY).
Bonne soirée ce joli compte vous expliquer bien continuer ✅👍
C’est bien commun que de dire merci, et pourtant, c’est bien la moindre des choses. Merci. Pour ce moment de lecture où le texte parfaitement mis en valeur par les intonations justes m’emporte si bien!
Nostalgie de l’enfance…Même si les souvenirs ne sont pas toujours très agréables, l’enfance reste une période magique. Je n’ai pas lu Don Quichotte mais je me souviens de la “Bibliothèque verte”. Vers 6 ou 7 ans, je lisais une aventure du “Club des cinq” et cela tous les jours.
Puis j’ai lu tous les Bob Morane (mon père en avait fait la collection), Moby Dick, Dickens, Dumas, Jule Vernes et j’en passent…
Maintenant, je suis vieux et mes “Miracles” consistent à écouter des lecteurs et des lectrices de talents, merci à vous tous pour la joie et le bonheur que vous m’apportez. Merci monsieur Dousset, cette lecture me fut très agréable, comme toujours. MERCI.
Jamais trop tard pour lire El Quijote, Fabien. Au contraire !
Merci de votre témoignage, Fabien, et comme le dit Jean Pierre, il n’est pas trop tard pour rendre une petite visite à Cervantes !
Ravie de vous retrouver si vite avec une fort belle lecture d’un de mes auteurs favoris. J’adore son style si fluide et poétique. Merci infiniment ! 🌹
Et comment !!!
À signaler une admirable lecture des grands passages sur France Culture en 15 épisodes… Facilement trouvable dans les podcasts et replays de la chaîne… Depuis que j ‘ ai écouté… le Chevalier à la Triste Figure … a pour moi cette voix… ces intonations… ( Bernard MENES)… le lecteur est aussi digne d’ eloges…
Par contre… au secours ! la vision de Jacques BREL…
L’allusion à Proust dans le billet, la toute dernière de vos lectures… il ne m’en fallait pas plus pour écouter sans plus tarder ce conte charmant ! Merci, cher Christian, je n’ai pas été déçue ! Il est touchant de réaliser que les émotions d’un jeune garçon de 10 ans épris secrètement d’une brunette sont intemporelles : autres temps, autres moeurs… mêmes sentiments, devrait-on ajouter…
Chère Gaëlle, c’est avec grand plaisir que je lis votre message. Initialement, j’avais pensé convoquer d’autres références autobiographiques mais le rôle de la réminiscence dans le récit m’a conduit vers celui qui a consacré son oeuvre à “l’édifice immense du souvenir”. Et puis, les émois violents autant que dissimulés de ce jeune garçon sont tellement universels…
Merci beaucoup Monsieur Dousset. Çà fait longtemps qu’on s’est parlé mais j’apprécie vraiment vos lectures et je vous remercie beaucoup.😊
Oui, Francine, le temps passe… mais je suis ravi de vous retrouver. Merci pour votre fidélité.