Ce conte merveilleux est tiré du recueil Contes de la primevère édité en 1897.
« Mauricet s’engagea dans une rue silencieuse et déboucha sur une place plantée de vieux tilleuls. Sur l’un des côtés, un palais élevait sa façade de marbre et ses portiques soutenus par des colonnes de jaspe. Là, dans le silence, il entendit le ronronnement d’un rouet ; intrigué, il gravit les degrés du palais et vit, dans le vestibule, une jeune fille de vingt ans, très belle, qui faisait tourner un rouet de corail et tenait en main une quenouille chargée d’une bourre de soie verte. La jeune fille avait la peau blanche comme les pétales d’un lys d’eau et des yeux couleur d’aigue-marine. Ses cheveux ondes, tombant librement sur ses épaules, étaient d’une nuance rare, très fins et d’un vert argenté comme les feuilles de saule quand le vent les retrousse. »
Primevère (variété Primula vulgaris ‘Lilian Harvey’ Hudson).
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