Il y a cent vingt-cinq ans le prophète Anatole France ne s’est pas trompé en publiant dans La Vie littéraire cette oraison funèbre.
« Je porte aux études latines un amour désespéré. Je crois fermement que, sans-elles, c’en est fait de la beauté du génie français. Le latin, ce n’est pas pour nous une langue étrangère, c’est une langue maternelle ; nous sommes des Latins. C’est le lait de la louve romaine qui fait le plus beau de notre sang. Tous ceux d’entre nous qui ont pensé un peu fortement avaient appris à penser dans le latin. Je n’exagère pas en disant qu’en ignorant le latin on ignore la souveraine clarté du discours. Toutes les langues sont obscures à côté de celle-là. La littérature latine est plus propre que toute autre à former les esprits.
Et voici que le latin est devenu, dans nos lycées, semblable au grec. Voici qu’il n’est plus qu’une vaine ombre, jouet d’un souffle léger. L’enseignement secondaire se dépouillera de plus en plus de cette incomparable splendeur qu’il tirait de son apparente inutilité. »
Déclinaisons latines de “rosa” au singulier et au pluriel.
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