Le Lys rouge (1894) raconte la liaison de Thérèse Martin, femme du monde, épouse d’un homme politique, avec un sculpteur. Un voyage à Florence (symbolisée par le lys rouge) permet à leur union charnelle et mystique de s’épanouir, mais la jalousie de l’amant minutieusement décrite mettra fin à la liaison.
Ce roman psychologique est en partie autobiographique parce qu’Anatole France avait été l’amant connu de madame Caillavet avec qui il avait dû rompre douloureusement. Le poète anarchiste Choulette est Verlaine que France fréquenta.
« Ce qui fait qu’on désire et qu’on aime, c’est une force douce et terrible, plus puissante que la beauté. On trouve une femme entre mille qu’on ne peut plus quitter, dès qu’on l’a possédée, et qu’on veut toujours, et qu’on veut encore. C’est la fleur de sa chair qui donne ce mal inguérissable d’aimer. Et c’est autre chose encore qu’on ne peut dire, c’est l’âme de son corps. Elle était cette femme qu’on ne peut ni quitter ni tromper. »
(Opinion personnelle : quatre ans plus tard, Boylesve publie Le Parfum des îles Borromées où certaines situations semblables suscitent des réactions très voisines, surtout chez l’héroÏne.)
En effet, il est étonnant que cet auteur ait été quelque peu oublié, ou du moins laissé de côté… Alors que son œuvre fait étrangement écho à des préoccupations d’aujourd’hui.
Une très belle lecture et un moyen de redécouvrir un auteur injustement oublié.
Merci, M. Depasse !
Merci Monsieur Depasse. Un ouvrage d’Anatole France que je n’ai jamais eu le courage de lire… Je sais que ça va être un enchantement… comme d’habitude ! Je commence tout de suite !