Le Pèlerinage de Charlemagne, chanson de geste écrite en alexandrins vers 1150, parodiait les procédés de La Chanson de Roland en y mêlant banquets, épisodes comiques, vantardises des barons.
Anatole France s’en inspire dans le premier des neuf Contes de Jacques Tournebroche (1908), Le Gab d’Olivier qui commence ainsi :
« L’empereur Charlemagne et ses douze pairs, ayant pris le bourdon à Saint-Denis, firent un pèlerinage à Jérusalem. Ils se prosternèrent devant le tombeau de Notre-Seigneur et s’assirent devant les treize chaires de la grande salle où Jésus-Christ et les apôtres s’étaient réunis afin de célébrer le saint sacrifice de la messe. Puis ils se rendirent à Constantinople, désireux de voir le roi Hugon, qui était renommé pour sa magnificence. »
Suit le déroulement des gabs (plaisanteries, railleries)…
Et de même que Victor Hugo termine Le Mariage de Roland par « C’est ainsi que Roland épousa la belle Aude », Anatole France achève son Gab d’Olivier par :
«« Allons, dit Hugon. Ces Français ont Dieu et le Diable pour eux. […] Approchez, mon gendre. »
Et il tendit la main à Olivier, qui la baisa.
L’empereur Charlemagne embrassa la princesse et lui dit :
« Hélène, je vous tiens pour ma fille et ma bru. Vous nous accompagnerez en France, et vous vivrez à notre cour. »
C’est ainsi qu’Olivier épousa la belle Hélène ! »
Amiel Louis-Félix, Charlemagne, empereur d’Occident.
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