« Il voyagea toute la journée, se guidant à la course du soleil. La forêt semblait interminable ; nulle part il ne découvrit la moindre clairière, même pas un sentier de forestier. Il ne s’était jamais rendu compte qu’il habitait une région aussi sauvage. Il y avait quelque chose de sinistre dans cette révélation. […] Au-dessus de sa tête, entre les arbres, brillaient de grandes étoiles dorées, qui semblaient inhabituelles, et s’assemblaient en d’étranges constellations. Il était certain qu’elles étaient disposées dans un ordre qui avait une secrète et maléfique signification. »
Ambrose Bierce, romancier et journaliste américain, participa dès l’âge de 19 ans à la Guerre de Sécession, durant laquelle il fut blessé à la bataille de Kennesaw Montain en 1864, et cette expérience de la guerre et de ses massacres est très présente dans ses œuvres.
Il est l’auteur de nombreuses nouvelles, souvent fantastiques, mettant en scène des individus seuls face à l’absurdité de la mort. Ce qui se passa au Pont d’Owl Creek, avec sa fin très forte, est typique de l’originalité de son œuvre qui balance entre merveilleux, humanisme et désespoir. Peu connu de nos jours en France, il est cependant cité par H.P. Lovecraft, dans Épouvante et surnaturel en littérature, comme un auteur fantastique majeur.
Ambrose Bierce disparut mystérieusement pendant la révolution mexicaine en 1913.
Le bruit de la rivière au début du récit est issu du site Universal Soundbank.
Belle, terrible et stupéfiante – je m’inscris totalement dans les mots de Patty et Régis (dont le récent commentaire m’avait donné envie de vous écouter).
Mais je vois, cher Vincent, que vous n’avez pas tenu vos promesses : une seule autre nouvelle de Bierce sur LA ? 😉 Peut-on espérer une autre lecture dans les prochains mois ?
Un grand merci, en tout cas, pour cette très belle lecture.
oui vous avez raison, vous pouvez modifier mon commentaire.. je me disais aussi que j’avais un peu tendance à faire des résumés , ce qui n’est pas souhaitable effectivement..la dernière phrase en dit trop, vous pouvez la supprimer. Et encore merci !
Merci Régis !
Oui, c’est une nouvelle stupéfiante comme vous le dites. Ce fut un choc pour moi quand je la découvris il y a quelques années. A noter (voir les commentaires un peu plus haut) qu’il en existe une adaptation télévisée qui ne manque pas d’intérêt.
Régis, me permettriez-vous de modifier quelque peu votre commentaire (les mots qui suivent “J’ai même cru à un moment que…”) par ceux que vous m’indiquerez ? Votre commentaire en effet révèle une partie de l’histoire, ce qui pourrait être dommage pour les autres audiolecteurs. merci de votre compréhension, et surtout de vos encouragements qui me sont très précieux !
Une nouvelle stupéfiante. Je l’avais lu il y a bien quinze ans et je l’avais un peu oubliée.
Merci à vous Patty !
Vous avez trouvé les mots qui conviennent pour cette histoire : belle et terrible. Cette nouvelle m’a profondément touché lorsque je l’ai écoutée pour la première fois il y a bien longtemps déjà.
Merci à vous de m’avoir laissé ce petit mot.
Amicalement
belle,terrible et pour finir éblouissante, que cette lecture des derniers instants de vie d’un être humain.
a l’accoutumée toute particulière votre diction ce qui en fait son charme. Merci
Merci Jérémy de vos encouragements ; je suis heureux que mes enregistrements vous plaisent. Cette nouvelle était particulièrement agréable à enregistrer car elle est magnifiquement écrite.
Merci à vous d’avoir pris quelques instants pour ce retour.
Merci Monsieur de L’Épine.
Vous ne trouvez pas d’égal sur ce site à votre lecture dévouée, ponctuée et sans nulle doute, grâce à vous, imagée de tel sorte que mon esprit en est enjoué. Merci pour toutes ces lectures fantastiques qui aujourd’hui et pour longtemps me donne beaucoup de plaisir à entendre.
Merci Émilie pour votre retour !
merci pour cette traduction et cette lecture