Pour son roman Le Nabab, Daudet s’inspira d’un personnage réel, un dénommé Bravay. Il écrit : « J’ai connu le vrai Nabab en 1864. J’occupais alors une position semi-officielle, secrétaire du Duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, qui m’obligeait à mettre une grande réserve dans mes visites à ce fastueux et accueillant Levantin. Plus tard, je fus lié avec un de ses frères, mais à ce moment-là, le pauvre Nabab se débattait au loin, dans des buissons d’épines cruelles et on ne le voyait plus à Paris que rarement… »
Le scandale commença sitôt que ce roman sortit des presses en 1877, quelques années après la mort de Bravay. Dans Le Figaro du 5 janvier 1878 : « Quant à l’auteur du roman (Daudet), il n’avait pour écrire l’histoire du Nabab qu’à recueillir ses souvenirs personnels, il est le compatriote de Bravay, qui ne lui fut pas inutile à son entrée dans le monde parisien où, depuis, M. Alphonse Daudet a pris une place si distinguée. »
Le jour même, Daudet protestait contre les insinuations du rédacteur du Figaro : « Quant à moi, Monsieur, s’il est vrai que j’occupe dans le monde une situation aussi distinguée que vous voulez bien le dire, ce n’est pas à François Bravay que je le dois. Je ne l’ai vu que deux fois dans ma vie ; juste le temps de le juger, de le plaindre et de le peindre. »
À cette polémique oubliée survit un grand roman, au ton souvent cruel, qui décrit la dégringolade de ce fabuleux parvenu dans une haute société parisienne aussi vénale que dépravée. Quelques personnages humbles font modestement contrepoint à cette horde cupide.
Frédéric Chopin, Ballade n°1 en G minor, op 23, interprétée par Frank Levy (domaine public).
Oui, j’espère que votre mère pourra l’écouter dans un mois à peu près… Il me reste cinq chapitres à lire et je vais essayer de faire vite. Merci à vous pour ce commentaire qui me touche beaucoup.
J’enregistre très souvent des livres audio pour ma mère qui est aveugle. Ca la sauve de tout. Elle a particulièrement aimé ce tome 1 du Nabab et attend impatiemment la suite. Pensez-vous l’enregistrer bientôt ? Mille mercis pour votre superbe travail qui je le pense aide beaucoup de personnes à mieux vivre
Chère Pauline Pucciano,
Toujours égale à vous-même: étonnante!
Bravo et merci !
Idem,
Merci pour cette agréable et divertissante lecture.
Vivement la suite et, c’est toujours un plaisir que de vous écouter.
Bien respectueusement votre,
Trollus
génial ! merci pour cette lecture amusante et instructive, le pittoresque de daudet est bien rendu, j’attends la suite avec impatience !