Nouvelle mine de rires d’Alphonse Allais, Amours, délices et orgues parut en 1898.
Certes, l’Histoire ne se répète pas exactement, mais ce récit humoristique a un petit air 2014 :
« À la fin de chaque année – c’est une coutume qui m’a toujours réussi – je jette les yeux arrière et m’arrête à la contemplation des événements diplomatiques accomplis au cours de ces douze mois écoulés. Hélas aujourd’hui, le spectacle n’est pas des plus réjouissants : partout, on n’entend parler que de malheurs !
Pour ne causer que de notre continent, croyez-vous que l’état de l’Europe soit bien agréable ?
De quelque côté que vous jetiez les regards, mille points noirs surgissent à l’horizon européen. Si vous connaissez un peuple qui soit content de son sort, vous seriez bien aimable de me l’indiquer ; moi, je n’en connais pas. » (L’Année diplomatique)
Les autres « blagues » sont plus jubilatoires :
« Oyez-moi ce menu :
Tout d’abord pigeons,
Sept ou huit pigeons !
Du vieux Pô tirons
Quelques potirons !
Aux doux veaux rognons
Leurs tendres rognons,
Qu’alors nous oignons
Du jus des oignons !
Puis, enfin, bondons-
Nous de gras bondons !
Les vins ?… Avalons
D’exquis Avallons !
Après quoi, ponchons
D’odorants ponchons »
(Néfaste, – parfois, – l’influence de Jean Richepin sur la lyre moderne)
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