À tous les récits de la jeune poétesse suisse Alice de Chambrier on accole l’épithète « émouvants » (comme à sa vie tranchée à 21 ans), et le conte Lilio est imprégné d’une tristesse semblable à celle d’Imeneh.
Un jeune Italien de 13 ans assiste aux derniers moments de son père tué à Neuchâtel dans un éboulement :
« Lilio ne pleurait pas, ses mains crispées serraient les mains froides du mourant.
– Père, tu m’aimes, n’est-ce pas, tu m’aimes, murmurait-il. Oh ! ne me laisse pas seul.
Mais Napoli ne pouvait plus l’entendre, la mort était venue poser son étreinte glacée sur le cœur de l’italien. Lilio était orphelin. »
Accablé de douleur il rencontre une fillette de 8 ans, très pauvre et maltraitée par son père. Les deux enfants se confient leurs chagrins et jurent de se revoir plus tard quand Lilio reviendra d’Italie.
Le lecteur, inquiet, souhaite que l’histoire finisse bien…
William Adolphe Bouguereau, Enfant italien tenant une croûte de pain (1874).
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