Sous ce titre générique, Alfred Mézières (1826-1915) a donné à la Sorbonne en 1871 ce cours dans lequel il explicite l’intérêt que l’affaire du Collier de la Reine et le sulfureux comte de Cagliostro avaient suscité chez Goethe.
« Tel était le personnage mystérieux qui excita la curiosité de Goethe, dont Goethe aurait voulu connaître les antécédents, la vie secrète, dont il cherchait à comprendre et à expliquer les actes. Un certain penchant pour le merveilleux le poussait à percer ce mystère. Il avait partagé dans sa jeunesse les espérances, les illusions alchimiques de mademoiselle de Klettenberg ; il lui restait encore quelque chose de ce goût pour les sciences occultes qui devait reparaître dans Faust. Surtout il voulait savoir la vérité sur Cagliostro, étudier son caractère, ses procédés, retrouver par l’analyse psychologique les moyens dont se servait cet aventurier pour mystifier la foule, pour conquérir sa grande réputation. Il n’était pas dupe de ses jongleries, il le considérait comme un charlatan, mais il pensait en même temps que sous ce fatras de mensonges calculés se cachaient peut-être quelques parcelles de vérité scientifique qui expliquaient la crédulité humaine. »
Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, Goethe dans la campagne romaine (1787)
Bien sûr, cher Ahikar, vous avez mille fois raison, mais j’ai évidemment gardé le titre tel que La Revue politique et littéraire l’avait nommé.
En tout cas, vos précisions intéresseront vivement les autres auditeurs.
Merci à vous.
Merci cher Daniel pour cette belle lecture.
Ma foi, je serais tenté de dire que Goethe et le Grand Cophte eût été un titre plus juste, car Alfred Mézières nous en apprend bien plus sur cette pièce que sur le regard porté par Goethe sur les événements de 1789. Il faut lire les Entretiens avec Eckermann pour voir à quel point il adhéra aux idées de la Révolution française, mais combien il fut horrifié par la quantité de sang qui coula.
En tous cas, vous m’avez donné envie de lire prochainement Le Grand Cophte ! 😉
Amitiés,
Ahikar