Les lecteurs familiers du Jarry potache et burlesque de Ubu Roi seront peut-être déroutés par L’Autre Alceste (1896), « drame en cinq récits » qui s’inscrit dans la veine post-symboliste et ésotérique de son auteur, tout comme le très beau roman L’Amour absolu. Puisant librement dans la mythologie arabe, la Bible, le Talmud ou encore le Livre des morts égyptien, ce texte étrange et poétique décrit une inquiétante descente aux enfers, dans un style hallucinatoire et cauchemardesque qui n’est pas sans évoquer certaines pages de Lautréamont ou de Lovecraft.
William Blake, Le Grand Dragon Rouge et la femme vêtue de soleil (The Great Red Dragon and the woman clothed in sun), 1803, Brooklyn Museum.
Trebblofang, Drone 007 (licence CC-0).
Toiletrolltube, divers extraits issus de freesound.org et Internet Archive (licence CC-0).
Merci pour ce commentaire, Ahikar. D’autant plus que j’apprécie beaucoup vos propres lectures sur ce site.
Cyprien
J’avais lu quelque part que Jarry s’affirmait incréé, ens increatum, peut-être parce qu’il n’existait qu’à l’intérieur du langage. C’est en tout cas l’impression que peut donner cette œuvre.
Merci pour ce beau travail.
Amitiés,
Ahikar