À Alfred des Essarts (1811-1893) poète, traducteur, écrivain français, on doit des feuilletons, des romans, des nouvelles (cf. Le Trésor du maître d’école), des chansons, des poésies et des pièces de théâtre. Poète parnassien, il rejoint le romantique Alfred de Musset dans son admiration pour Molière dans un long poème de 280 vers.
Le Monument de Molière (1843)
Cette statue, aussi nommée « La Fontaine Molière », œuvre de l’architecte Louis Visconti (1791-1853), a remplacé la fontaine Richelieu détruite en 1838 et il fut décidé qu’un monument serait élevé en l’honneur de Molière décédé en 1673 au n°40 de la rue de Richelieu.
Le bel hommage vibrant rendu à Molière par Des Essarts,
« Il s’adresse à la foule, il en est écouté.
La sottise rencontre un censeur redouté.
Se groupant tour à tour sous les pinceaux du maître,
Toutes les passions peuvent se reconnaître.
Le vice démasqué contre lui s’arme en vain :
Un regard de son roi rassure l’écrivain.
Plus d’obstacle pour lui !… Bientôt la Comédie
Devient un tribunal d’où sa verve hardie
Ne cesse de répandre, en traits vifs ou touchans,
Le rire sur les fous, l’horreur sur les méchans ;
Et de l’humanité juge exact, équitable,
Il sait en imitant rester inimitable !… »
rejoint la pensée d’Une soirée perdue de Musset, publiée ici en 2007 :
« Ô notre maître à tous, si ta tombe est fermée,
Laisse-moi dans ta cendre, un instant ranimée,
Trouver une étincelle, et je vais t’imiter !
J’en aurai fait assez si je puis le tenter.
Apprends-moi de quel ton, dans ta bouche hardie,
Parlait la vérité, ta seule passion,
Et, pour me faire entendre, à défaut du génie,
J’en aurai le courage et l’indignation ! »
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