Le géant de la littérature russe Pouchkine est mort depuis quarante-trois ans, quand, en 1880, l’autre géant Dostoïevski prononce un discours élogieux (Речь о Пушкине ) sur ce « prophète » : « Pouchkine est un phénomène extraordinaire, et peut-être le phénomène unique de l’âme russe, a dit Gogol. J’ajouterai, pour ma part, que c’est un génie prophétique. Pouchkine apparaît juste à l’heure où nous semblons prendre conscience de nous-mêmes, un siècle environ après la grande réforme de Pierre, et sa venue contribue fortement à éclairer notre chemin. »
Une grande partie de cet éloge est consacrée à l’intéressante analyse d’Eugène Onéguine et à la compréhension du personnage de Tatiana : « Eugène Onéguine, un poème qui n’a plus rien de fantaisiste, mais qui est d’un réalisme évident ; un poème dans lequel la vraie vie russe est évoquée avec une telle maîtrise que rien d’aussi vivant n’a été écrit avant Pouchkine ni peut-être depuis lui. »
Les mots de la fin : « Pouchkine est mort dans tout l’épanouissement de son talent et il a emporté dans sa tombe la solution d’un grand problème. Tout ce que nous pouvons faire, c’est tenter de le résoudre. »
Portrait du poète russe Alexandre Pouchkine à sa table de travail, par Piotr Kontchalovski.
Merci R Depasse
Merci !!
(j’ai hâte d’écouter L’Idiot et Les Démons !)