Le récit débute à Heidelberg, en 1810… Pris sous un violent orage, Samuel Gelb et Julius d’Hermelinfeld, étudiants en mission pour une mystérieuse société secrète, trouvent refuge chez le pasteur Schreiber. Leur séjour dans ce cadre champêtre en opposition avec leurs habitudes citadines est le prélude à une histoire d’amour entre Julius et la fille du pasteur, Christiane. Samuel, quant à lui, percevant l’aversion qu’il inspire à cette dernière et s’en trouvant insulté dans son orgueil, accable la jeune femme de ses avances. Il n’aura de cesse, au fil du temps, de la faire plier à ses volontés ; ainsi que de laver l’affront d’une enfance méprisée et d’une mise à l’écart du monde de la haute société à laquelle appartient son père naturel…
De complots en intrigues amoureuses, de scènes de sorcellerie en duels débridés, cette œuvre nous propose le portrait d’un homme sombre et torturé, animé d’une rancune mortelle, laquelle se mue progressivement en une véritable folie démiurgique. Ainsi, dans sa volonté obstinée de faire le mal, Samuel Gelb évoque-t-il tour à tour Edmond Dantès ou Heathcliff… Mais, avec ses châteaux en ruine, ses passages secrets, ses forêts profondes et ses poisons, le roman révèle aussi de manière limpide les inspirations gothiques de son auteur.
Le Trou de l’Enfer sera suivi par Dieu Dispose ( Tomes 1 et 2) .
©Bruant d’Almeval 2024, d’après Frederick Trevelyan Goodall (1848-1871) et NASA (Domaine public pour les deux).
Tous les morceaux sont de Kevin MacLeod ( Licence CC BY 3.0 )
Introduction : Oppressive Gloom / Chapitres 02 à 25 : Mary Celeste / Chapitres 26 : The Chamber / Chapitres 27 à 42 : Oppressive Gloom / Chapitre 43 : Vanishing / Chapitres 44 à fin : The Chamber / Conclusion : Oppressive Gloom.
Je n’ai pas encore le temps de me mettre à l’écoute de ce Trou de l’Enfer, mais je vous félicite d’ores et déjà pour cette magnifique illustration ! On reconnaît là votre griffe personnelle d’artiste, inimitable 🙂
… Oui… Une image… des plus inspirées !… J ‘ attendais… d’ avoir écouté… ( je ne connais pas cette histoire )… pour la saisir pleinement… ramener à un niveau plus conscient… tout ce qu ‘ elle delivre à l’ inconscient… Déjà… j ‘ admire… le rapprochement.. qui confine à la
” voyance “… celle exaltée par RIMBAUD… des deux sources… transportées dans un autre ” continuum “… par les prestiges de l’ imagination !… La fameuse rencontre… du parapluie et de la machine à coudre… sur une table de dissection… déclinée par chaque artiste… selon sa nature propre… de Et … je me demande… si je ne dois pas… m ‘ en tenir là… en oubliant… l’ intention d ‘ illustration…
Une magique discipline… le ” collage “… J’ en ai plusieurs recueils… dans la bibliothèque… de tous les genres… Et dans la galerie de la tablette… une collection… Bruant d ‘ ALMEVAL…
Et si. vous tentiez une edition… sous forme de beau livre… ” cher ami “…?…
Cordial salut à tous les deux…
Mais justement, cher Sautillant, tout artiste ayant éprouvé cet art compliqué de l’illustration, doit savoir qu’oublier l’intention d’illustrer est absolument essentiel ! L’illustration n’est pas une “redite” du texte, elle doit être son complément, entrer en résonance. C’est la mélodie qui, tantôt dessus, tantôt dessous, accompagne le lied et en élargit la perception…
… nous sommes d ‘ accord !…
Des lectures… de toute une existence… ne reste… pour la plupart d’ entre nous… qu ‘ un parfum… une aura… comme le disait Daniel LUTTRINGER… l’ autre jour…
Une illustration réussie… à sa vue… doit nous restituer … cette âme du texte…
Un peu comme certaine celebre madeleine…
Quand j ‘ aurai lu… 😉… Mais l’ image… considérée en elle-même… se suffit… nous suffit… À nous d ‘ ecrire… plus ou moins confusement… Car… évidemment… il y a toujours… un ” texte “… celui de notre propre histoire… reecrivant… tous les autres…
Merci, chère Pauline !
Vous devinez sans peine, je le présume, à quel point ce compliment me touche… Grâce à L.A., j’ai pris un chemin artistique bien lointain de tous ceux que j’avais fréquenté auparavant (du point de vue formel, s’entend !).
J’y prends un grand plaisir !
Plaisir qui vient s’ajouter à celui d’offrir en lecture à nos auditrices et auditeurs des œuvres qui sont toutes le fruit du travail de créatrices et créateurs d’un temps passé, mais habités d’une nécessité identique à celle qui nous habite aujourd’hui, vous, moi, et tout.e artiste : proposer une vision du monde, une vision de l’âme et du cœur humains !
Curiosité et intérêt titillés… Merci ! 🙏❤️🌹
J’espère, chère Claryssandre, que si tourmenté qu’il soit, ce roman vous permettra quelques moments d’agréable détente et évasion… 🕊️
Espérance exaucée ! Je n’ai pas vu passer ces douze heures. Votre lecture est très soignée comme d’habitude. J’aime beaucoup vos choix musicaux très appropriés, qui donnent parfaitement le ton et l’ambiance de l’ouvrage sans être trop présents ni étouffants. J’ai beaucoup apprécié ce roman mais pas du tout la fin ! Je ne peux pas expliquer les raisons de ma déception sans dévoiler ce qui doit être découvert par les auditeurs eux-mêmes, alors… 🤐
Les commentaires trop longs ne passent pas. Je poursuis donc ici….
Je peux juste dire qu’à aucun moment je n’ai pu éprouver le moindre soupçon de sentiment positif ou empathique pour le “héros” comme ce fut le cas pour Dantès ou Hitchcliff évoqués dans votre billet de présentation. Ces derniers sont sombres, peut-être parfois exécrables mais ils sont sans doute psychologiquement plus riches et nuancés ou leur noirceur est plus subtilement et habilement campée…
Je laisse à d’autres le soin de proposer une analyse digne de ce nom et vous remercie chaleureusement pour cette lecture ! Bravo également pour la vignette !
Chère Claryssandre,
Je constate une fois de plus que nous partageons la même opinion sur le personnage principal de ce roman. Les motifs justifiant son asocialité exacerbée (pour le moins !) le rapprochent beaucoup plus d’Hitchcliff que de Dantès. Mais en réalité, évoquant l’un et l’autre, il n’était pas du tout dans mon intention de suggérer que le personnage de Samuel était d’une facture aussi fine. Samuel serait finalement plutôt une figure allégorique, avec ce que cela suppose d’exagération et de ce que vous qualifiez à juste titre de manque de nuance !
Je préfère mille fois Hithcliff, bien sûr (en tant que personnage, du moins !) ! Mais les deux romans sont tout simplement à ne pas mettre sur le même plan. Peut-être leurs grandes différences, différences fondamentales, sont elles dues à ce que sont Emily Brönte et Dumas quasi constitutivement ? Emily est une poétesse jusqu’au fond de l’âme (je vous conseille sans la moindre restriction la lecture de ses “Juvenilia”, et de celles de ses soeurs et de son frère), Alexandre un homme de théâtre qui sait ménager des effets de scène et jouer de grandiloquence (pour le meilleur et pour le pire !), indubitablement.
Pour ce qui est de la “fin” du récit : je ne peux que vous conseiller d’écouter la suite du roman, lorsque j’aurai terminé de la préparer ! Vous risquez d’être surprise, et de découvrir que cette fin… Oh ! J’en dirais trop !
Merci de votre fidélité, Claryssandre, et une très bonne et heureuse année à vous. Je vous la souhaite par dessus tout emplie de poésie et d’évasion…
Oh oh… compère BRUANT… voici qui promet de palpitantes heures d ‘ écoute !…
Vous publiez à un train d’ enfer !… Faut s ‘ accrocher… quand on est de nature à lambiner… Et j’ ai décroché !… Mais je ne vous laisserai pas partir comme ça … Me voici lancé à vos trousses !… Une à une… refaire toutes les étapes… de votre beau parcours… À rebrousse chemin… en commençant par cette histoire… jusqu ‘ à ” Lenz “… et ” Wight *”… 🙄…
Mon plus cordial salut …
Ne vous y trompez pas, cher Sautillant ! Ce rythme de publication n’est du qu’à un concours de circonstance… J’ai tendance à “travailler” plusieurs textes en même temps, d’où il advient que certains arrivent à terme presque en même temps. D’autant plus que j’ai lu depuis l’été des textes plutôt courts… Quant à les garder de côté “pour plus tard”, pour une tête en l’air comme moi, serait quelque peu les vouer à un péril d’éternel oubli ! 😵💫
Quant au présent roman, en l’occurrence, il était “ficelé” depuis quelques mois mais j’attendais d’avancer suffisamment sur sa suite avant de le publier (histoire de ne pas trop faire languir les amatrices et amateurs). Dans le même ordre d’idée, vous verrez émerger durant la période des fêtes un autre Dumas que je garde sous le coude depuis un an ! Celui-ci, je ne l’ai pas oublié au fond du tiroir !
Quoiqu’il en soit, j’espère que vous trouverez ce Dumas de votre goût… Il est bien sombre, en comparaison de la plupart des opus de l’Alexandre…
Cordial salut itou !