Lady Hamilton, née Amy Lyon (1784-1815), est un personnage historique bien réel. Fille d’un simple forgeron, elle mène à Londres une vie scandaleuse, mais sa beauté la fait courtiser par quelques nobles personnages, avant que son mariage avec l’ambassadeur d’Angleterre au royaume de Naples l’associe aux fastes de cette cour. La belle Emma est surtout connue comme maîtresse de l’amiral Nelson et égérie du peintre George Romney, qui fit d’elle une cinquantaine de portraits. « O belle et faible Emma Lyonna ! Quel sera l’historien qui osera se faire le Tacite de votre vie ? », demandait Dumas en 1851. Il l’a osé, quatre ans plus tard, créant un de ses plus attachants personnages, et en profitant pour raconter la Révolution et de l’Empire du point de vue des ennemis de la France. Le destin de Lady Hamilton, morte ruinée et alcoolique, a aussi inspiré plusieurs films.
Lady Hamilton par Vigée Lebrun
A vous, titanesque Gustave ! qui semblez faire votre miel des oeuvres qui tirent et s’étirent sur près d’un millier de pages, voire plus, bien plus, je me permets de vous signaler “Olympe de Clèves”, un Dumas de près de neuf cents pages. Sans doute le connaissez-vous et peut-être considérez-vous ça comme menu fretin tout juste bon pour les goujats. Sinon, il y a les mémoires de Saint-Simon, dont vous avez déjà lu des extraits. Dans vos rêves les plus inavouables, n’ambitionnez-vous pas d’enregistrer ce monument de la littérature française, ô homme aux appétits gargantuo-pantagruelissimes ? Si tel est votre désir le plus occulte, taïaut ! lancez-vous ! A l’hallali ! Cor de haute liesse et tubas, jouez ! Grosses caisses, résonnez ! Choeurs de l’Armée rouge, entonnez vos chants les plus entraînants ! Vous serez en droit de proclamer, une main sur le coeur, “Ce qu’aucun homme, ce qu’aucune bête, n’ont fait, moi, je l’ai accompli.” Soyez le Guillaumet du micro !
Cordialement,
Marcrapule Canaille.
Merci Marcrapule Canaille pour ces encouragements au lyrisme exalté ! Olympe de Clèves est en effet dans mes projets. L’intégrale de Saint-Simon me semble par contre un investissement trop énorme, des centaines d’heures, pour un public somme toute limité, et ce dussé-je renoncer à la bruyante apothéose que vous me promettez. La lecture à haute voix reste pour moi un loisir parmi d’autres, d’autant que n’étant pas Français, j’ignore la retraite à 60, ou même à 65 ans…